Septennat présidentiel : les sénateurs relancent le débat

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Maxime Macé
Publié le 18 novembre 2014 - 17:45
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Les sénateurs voteront-ils un retour au septennat présidentiel ?
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Les sénateurs doivent voter ce mardi un texte qui instaure un retour à un mandat de 7 ans pour le président de la République.

Les sénateurs devront se prononcer ce mardi sur un texte constitutionnel, proposé par les radicaux de gauche, qui instaurerait un mandat non-renouvelable de sept ans pour le président de la République.

Selon le chef de file du PRG, Jacques Mézard sénateur du Cantal, l'instauration du quinquennat "a mis fin au statut particulier d'arbitre institutionnel qui était celui du président de la République" et "nuit à la qualité du débat politique en obligeant le titulaire de la fonction présidentielle à se placer dans la position de candidat à sa succession".

"Cinq ans, c’est très court. Or, la principale préoccupation du Président une fois qu’il est élu, c’est de penser à sa réélection", a-t-il ajouté.

En 2000, un référendum a instauré la durée du mandat présidentiel à 5 ans, ce qui avait pour ambition d’accorder mandats présidentiels et législatifs. Jacques Chirac fut le premier à occuper le quinquennat présidentiel, entre 2002 et 2007.

Si cette proposition de loi a peu de chance d'être votée, l'idée d'un retour au septennat semble avoir fait son chemin dans l'esprit des parlementaires. Le président du Sénat lui-même, Gérard Larcher, y est plutôt favorable.  "C'est un mandat de sept ans qui mettrait le Président de la République à un niveau plus arbitral, moins lié directement à la politique du quotidien (…) le président  peut conduire les réformes sans avoir pour objectif de se faire réélire cinq ans après" explique-t-il.

Début novembre, trente-sept députés de droite, d'extrême droite et du centre avaient également fait cette proposition dans un texte de loi constitutionnel déposé à l'Assemblée nationale.  Le député apparenté UMP Jean-Pierre Decool, le premier signataire, expliquait le 4 novembre dans les colonnes du JDD qu'en "période de crise notamment, le Président pourrait mettre en place plus tranquillement la feuille de route pour laquelle il s’est engagé auprès de ses électeurs".

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