SNCF : l'Etat ne prendra en charge qu'une partie des investissements annoncés par Valls, précise Matignon
Le Premier ministre a annoncé à l'Assemblée nationale qu'il "autoris(ait) le groupe à dépenser 100 millions de plus en 2017" et 500 millions d'ici 2020, mais pas que l'Etat prendrait en charge la totalité de la note, a indiqué à l'AFP le cabinet du Premier ministre.
Selon Matignon, "la répartition n'est pas complètement calée" et fait l'objet de discussions avec la SNCF. La part de l'État s'ajoutera à "la subvention globale versée au groupe" chaque année, précise-t-on de même source. Devant les députés mercredi après-midi, Manuel Valls s'était montré vague sur l'origine des fonds.
"L'effort de renouvellement (du réseau ferroviaire) a déjà été porté de 1,5 à 2,5 milliards d'euros. Cet effort sera poursuivi et porté progressivement à 3 milliards par an. Dès 2017, ce seront 100 millions d'euros qui seront rajoutés", avait-il dit devant les députés. Mais Matignon s'était montré plus affirmatif, en laissant entendre que ces fonds proviendraient bien de l'Etat.
"Le gouvernement annonce qu'il va assurer le fait que ça soit porté de 2,5 milliards à 3 milliards (d'euros). Cela veut dire que dès 2017 il y a une tranche de 100 millions" et que "l'Etat met 100 millions de plus l'an prochain", avait expliqué un conseiller à l'AFP. Outre ces investissements, M. Valls avait annoncé que le gouvernement "veillera(it) à maintenir l'équilibre économique actuel" des lignes Intercités, lourdement déficitaires.
Une subvention d'Etat de 90 millions d'euros destinée aux opérateurs du fret ferroviaire, SNCF en tête, sera également maintenue "dès cette année et pour les années à venir afin d'alléger le coût des péages", alors qu'elle devait diminuer.
Ces annonces visaient notamment à compenser les concessions faites aux syndicats, sous la pression du gouvernement, en vue de mettre fin à la grève de la compagnie publique. Le Premier ministre a toutefois renvoyé à la remise d'un rapport en août la décision quant à la délicate question de la dette de la SNCF, promettant que celle-ci reviendrait au "législateur".
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