Soupçons d'emplois fictifs : Michel Mercier et ses filles entendus par l'office anticorruption
Michel Mercier, qui a renoncé mardi 8 à siéger au Conseil constitutionnel en lieu et place de Nicole Belloubet, a été entendu mercredi 9 par des policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, dans le cadre de l'enquête qui pèse sur lui pour des soupçons d'emplois fictifs de ses filles.
Selon France Inter, l'ancien garde des Sceaux a été entendu en même temps que ses filles, Véronique et Delphine, interrogées séparément.
Pour rappel, une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF) avait été ouverte début août après des révélations du Canard enchaîné, qui expliquait que Michel Mercier avait fait travailler ses filles entre 2003 et 2014. Il était donc soupçonné d'emplois fictifs et de détournement de fonds publics.
Véronique Mercier avait travaillé pour son père, au titre d'assistante parlementaire au Sénat, entre 2003 et 2012. Delphine, sa sœur, était elle engagée entre 2012 et 2014. C'est d'ailleurs son cas qui pose le plus de problèmes puisque son lieu de travail était Paris… mais elle résidait à Londres pendant ces deux années.
Pendant l'audition de mercredi, qui aurait duré cinq heures, Michel Mercier aurait fourni des éléments sur les travaux effectués par sa fille, ainsi que son emploi du temps, qui atteste plusieurs allers-retours entre Londres et Paris. Les investigations vont donc se poursuivre avec ces nouveaux éléments fournis.
Mercredi, le Parlement a définitivement adopté le second projet de loi pour la moralisation de la vie politique par un ultime vote de l'Assemblée, qui a mis un point final à une intense session extraordinaire.
Par 412 voix contre 74 et 62 abstentions, les députés ont adopté le projet de loi organique, qui comprend notamment la suppression controversée de la réserve parlementaire, à l'issue d'un scrutin organisé dans les salons attenants à l'hémicycle.
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