Voyage en jet à Berlin : Manuel Valls concède une "erreur de communication" (VIDEO)

Face à l'ampleur de la polémique sur son déplacement à Berlin en jet, Manuel Valls a fait amende honorable ce jeudi, lors de son déplacement à La Réunion. Il a annoncé qu'il s'acquitterait de 2.500 euros au titre de la prise en charge de ses enfants qui avaient voyagé avec lui.

Manuel Valls a voulu mettre ce jeudi un point final à la polémique de son déplacement en jet à Berlin pour aller voir la finale de la Ligue des champions Barcelone-Juventus, samedi 6. Il a profité de son déplacement sur l'île de La Réunion pour revenir sur le sujet. Le Premier ministre avait essuyé de nombreuses critiques après avoir utilisé le Falcon de la République, emmenant avec lui ses deux enfants, pour un déplacement que beaucoup ont jugé de nature privée.

Manuel Valls a refusé de parler de "faute" mais a reconnu une "erreur de communication" et de "sensibilité". "Je me dois d'avoir un comportement strictement rigoureux, et j'entends ce que disent les Français. Et si c'était à refaire, je ne le referais pas", a-t-il déclaré. Pour couper court à la polémique, il a annoncé qu'il allait "assumer la prise en charge du voyage de (ses) deux enfants, soit 2.500 euros".

Toutefois il a maintenu qu'il s'agissait d'un déplacement officiel: "avec Michel Platini, nous avons parlé de l'Euro de football que la France accueillera l'année prochaine, et nous avons évidemment évoqué la situation à la FIFA (…)" . Il a également expliqué avoir rencontré des membres du Comité olympique, dans le cadre de la candidature de Paris pour 2024.

Cette affaire, qualifiée par certain de "Vallsgate" ou de "Falcongate", avait sans surprise entraîné les foudres de nombreux membres de l'opposition. Mais certains ont apporté un relatif soutien à Manuel Valls, dénonçant seulement ses erreurs de communication, et l'hypocrisie de cette polémique. Mercredi 10, l'un de ses prédécesseurs à Matignon, François Fillon, déclarait par exemple qu'"il aurait dû assumer qu'il est Premier ministre de la France (…), comme tous les chefs de gouvernement il se déplace dans des avions militaires, pour des raisons de sécurité et de disponibilité". Il avait également dénoncé les hommes politiques qui "alimentent une sorte de populisme qui se retourne contre les hommes politiques eux-mêmes".

L'ancienne ministre Roselyne Bachelot a quant à elle rappelé que quel que soit le véhicule qu'utilise le Premier ministre ou le président de la République dans ses déplacement, le Falcon le suit pour des raisons de sécurité.

(Voir ci-dessous les explications de Manuel Valls ce jeudi 11 juin):