Wauquiez reproche à Macron de ne pas évoquer "l'invasion de la barbarie islamiste dans les cerveaux"
EN CAMPAGNE - Dans un entretien au journal Le Monde publié ce vendredi 14, Laurent Wauquiez, pressenti pour la présidence des Républicains, s'est livré à des commentaires amers sur le début de quinquennat du président Macron.
"Le président de la République et sa majorité ont déjà varié de position très vite et très souvent. Ce n’est pas de l’amateurisme, c’est un symptôme. (...) Ce nouveau pouvoir fonde son action sur du marketing politique et une efficacité technocratique supposés remplacer les convictions", estime-t-il, jugeant qu'Emmanuel Macron n'a ni "idéologie", ni "boussole", ni "valeurs". Il lui reproche en particulier de ne pas évoquer "l'invasion de la barbarie islamiste dans les cerveaux".
Pour illustrer son propres, Laurent Wauquiez s'est appuyé sur les questions militaires à l'occasion du défilé du 14 juillet. "Regardez les questions militaires… Pendant la campagne, il a promis d’augmenter le budget de la défense à 2% du produit intérieur brut. Depuis son élection, il a fait de belles images en descendant dans un sous-marin nucléaire. Une semaine après, il a réalisé la coupe la plus claire dans le budget des armées", explique le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Laurent Wauquiez n'a guère plus de tendresse pour le Premier ministre qui "n'est pas de droite". Et d'ajouter à l'encontre d'Edouard Phillipe et des personnalités de droite qui ont rallié le gouvernement qu'ils ont "renoncé à leurs convictions".
Concernant la future présidence du parti Les Républicains, qui sera déterminer par élection en décembre prochain, Laurent Wauquiez pense avoir toutes ses chances et pour le prouver il s'appuie sur les exemples de… Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. "Nicolas Sarkozy a pris les rênes de l'UMP sans n'avoir de personne capable de se mettre en travers de lui et pourtant, il a construit un très beau parti politique. Jacques Chirac a pris la responsabilité du RPR, et personne ne s'est mis en travers de lui. A l'époque, l'un et l'autre ont fait l'objet de caricatures qui étaient tout aussi saignantes que celles que je subis".
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