Bombardement chimique, tensions internationales : Bachar al-Assad sort du silence
La ville de Khan Cheikhoun, en Syrie, a été le théâtre d'une attaque présumée chimique mardi 4. Le régime du président Bachar al-Assad a été aussitôt pointé du doigt par la communauté internationale. Quelques jours après cette attaque, Donald Trump ordonnait des frappes sur une base aérienne syrienne à Shayrat, dans la région de Homs, vendredi 7. Bachar al-Assad a nié avoir utilisé du gaz sarin dans cette attaque qui a entrainé la mort de 87 civils, dont 31 enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Dans une interview exclusive à l'AFP, le présidentsyrien a répondu aux accusations des occidentaux. Selon lui, cette attaque aurait été "totalement fabriquée" et aurait seulement servi à justifier les frappes américaines contre son armée.
"L'Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes et il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte" aux frappes américaines qui ont suivi et qui ont tué quatre soldats, d'après le président de la Syrie.
Celui-ci a aussi affirmé que son régime ne possédait pas d'armes chimiques: "il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal (...) Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées".
Niant avoir conduit une telle attaque, Bachar al-Assad a dit accepter, avec son allié la Russie, la tenue d'une enquête "si, et seulement si, elle est impartiale (...) et en nous assurant que des pays impartiaux y prendront part pour être sûrs qu'elle ne sera pas utilisée à des fins politiques".
Pourtant Vladimir Safronkov, ambassadeur adjoint de la Russie à l'ONU, a posé son véto mercredi 12 face à un projet de résolution du Conseil de sécurité. Il a ainsi refusé la résolution qui aurait pu lancer une enquête sur cette attaque chimique imputée au régime de Damas.
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