Décret anti-immigration de Trump : blocage d'un juge fédéral qui l'estime "contraire à la Constitution"
La justice américaine a décidé de contrarier les plans de Donald Trump. Alors que le 45e président des Etats-Unis a signé vendredi 3 deux nouveaux décrets mettant fin à réglementation financière débutée après la crise économique de 2008, James Robart, un juge fédéral de Seattle a bloqué temporairement le décret anti-immigration, qui interdisait l'accès au territoire américain aux ressortissants de pays à majorité musulmane (Irak, Iran, Yémen, Libye, Syrie, Soudan et Somalie).
Cette décision de Donald Trump avait soulevé une vague de manifestations aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Les célébrités avaient évoqué leur honte sur les réseaux sociaux et apportaient leur soutien aux personnes impactées par ce décret.
Le juge Robart, qui avait été nommé par George W. Bush, a ainsi répondu à une plainte déposée par "l'attorney general" l'Etat de Washington, Bob Ferguson, le 30 janvier, en imposant une suspension temporaire de ce décret anti-immigration. Ce dernier a estimé que cette mesure, qui cible spécifiquement des musulmans, est contraire à la Constitution qui interdit ce type de discrimination. Bob Ferguson en personne s'est félicité vendredi 3 du "triomphe de la constitution", ajoutant que "personne n'est au dessus des lois, même par le Président".
“No one is above the law — not even the President.” –BF
— WA Attorney General (@AGOWA) 3 février 2017
L'administration de Donald Trump n'a pas tardé à répondre au juge fédéral de Seattle, estimant dans un premier temps que cette décision de justice était "scandaleuse". Avant de se raviser et d'envoyer un nouveau communiqué, avec ce terme en moins. La Maison Blanche a rappelé que ce décret avait pour objectif d'assurer la sécurité du peuple américain, avant de préciser que le ministre de la Justice allait "déposer une injonction d'urgence" pour que le décret s'applique à nouveau.
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