Le président grec mandate l'opposition de former un nouveau gouvernement

La démission du Premier ministre Alexis Tsipras a conduit le président grec, Prokopis Pavlopoulos, à demander au chef de l'opposition de créer un nouveau gouvernement. Vangelis Meimarakis, chef de file de Nouvelle démocratie (la droite grecque) s'est donc vu confier le mandat de former un nouveau gouvernement grec dans les jours à venir.

Une tâche qui s'annonce périlleuse, puisque Syriza, le parti d'Alexis Tsipras, compte 149 places sur les 300 de la Vouli et que ses alliés les Grecs indépendants, en comptent 13. Si Vangelis Meimarakis a peu de chance de réussir, c'est un passage obligé avant de probables élections anticipées.

"Je considère qu'il relève de mes obligations politiques et de ma responsabilité d'épuiser toutes les options au cas où le Parlement pourrait offrir une solution", a déclaré Vangelis Meimarakis, prêt à relever le défi.

La Constitution grecque prévoit en effet que le président de la République s'en remette aux dirigeants des autres partis politiques de son pays pour former un nouveau gouvernement, avant d'organiser des élections anticipées, si celles-ci devaient avoir lieu moins de 12 mois après les précédentes (survenues le 25 janvier 2015). Ce n'est que si la formation d'un nouveau gouvernement échouait, qu'un nouveau scrutin pourrait être annoncé.

En outre, si Vangelis Meimarakis ne parvenait pas à accomplir sa tâche, de nouvelles élections pourraient avoir lieu autour du 20 septembre prochain. Face à la fronde des députés de l'aile gauche de Syriza, Alexis Tsipras a préféré démissionner et s'en remettre une nouvelle fois aux électeurs grecs. Les députés frondeurs, qui ont annoncé la création de leur propre parti, lui repprochent d'avoir fait trop de concessions en échange de l'aide financière à la Grèce.

Selon Le Figaro, Alexis Tsipras aurait appelé François Hollande le 21 août dernier. Une information confirmée par l'Elysée.