Terrorisme : le nombre de personnes tuées dans des attentats a grimpé de 81% en 2014
La statistique est glaçante. En 2014, plus de 32.700 personnes ont été tuées lors d'attentats dans le monde, soit une hausse de 81% du nombre de morts par rapport à 2013. C'est le département d'Etat américain (équivalent de notre ministère des Affaires étrangères) qui a publié ce chiffre ce samedi dans son rapport mondial annuel sur le terrorisme. Il a dénombré exactement 13.463 "attaques terroristes" (soit +35% par rapport à 2013).
La diplomatie américaine relève également que près de 80% des personnes qui ont perdu la vie l'an dernier dans des attaques terroristes se trouvaient en Irak, Syrie, Afghanistan, Pakistan et au Nigeria. Des zones soumis à la violence du terrorisme islamiste à travers des groupes djihadistes comme Al-Qaïda, Boko Haram, les Talibans et, évidemment, l'Etat islamique.
Cette augmentation vertigineuse du nombre de morts s'explique, selon le département d'Etat, par le fait "qu'en 2014, il y a eu 20 attaques qui ont tué (chacune) plus de 100 personnes, contre deux du même type en 2013". Un total de 34.791 personnes ont également été blessées dans ces attentats et 9.428 autres ont été prises en otage.
Dans cette avalanche de chiffres bruts, Washington relève encore que 95 pays ont été frappés par des actes terroristes l'an passé. Toutefois, il est ardu de comprendre où se situe la limite entre attentat terroriste et violence de masse. Le "terrorisme" est défini juridiquement par le gouvernement américain comme un acte "de violence prémédité, aux mobiles politiques, perpétré par des groupes sous-nationaux ou des agents clandestins, contre des cibles non combattantes".
A l'égard du groupe Etat islamique, de loin le plus prolifique en termes d'attentats et le plus violent, l'émissaire du gouvernement américain en matière d'antiterrorisme, Tina Kaidanow, a fait aveu d'impuissance devant la presse lors de la présentation du rapport: "nous sommes confrontés à des défis en matière de terrorisme qui évoluent rapidement et nous ne pouvons pas prévoir avec précision ce que sera le paysage dans une décennie, voire dans un an".
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