Tour de France : les cinq victoires de Bernard Hinault (DIAPORAMA)

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PP
Publié le 02 juillet 2015 - 17:49
Mis à jour le 03 juillet 2015 - 02:32
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Bernard Hinault en 1979.
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©Photosport Int/Rex Fe/Rex Sipa
Bernard Hinault, ici en jaune, est l'un des quatre coureurs a avoir remporté cinq fois le Tour de France.
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Cela fait 30 ans qu'un Français n'a plus remporté le Tour de France. Le dernier, c'était Bernard Hinault, "le Blaireau", qui décrochait sa cinquième Grande Boucle lors de l'été 1985.

C'est le dernier Français à avoir remporté le Tour. Il y a 30 ans, en 1985, Bernard Hinault levait les bras en vainqueur final sur les Champs Elysées après trois semaines de course éprouvante. Le visage encore marqué par les stigmates d'une violente chute dans la 14e étape, le "Blaireau", alors saint patron du cyclisme hexagonal voire mondial, décrochait sa cinquième Grande Boucle. Et entrait ainsi par la grande porte au Panthéon du Tour de France, égalisant le record de Jacques Anquetil et Eddy Merckx. Voici un rappel de ses cinq victoires.

> 1978: la première

Après une saison éclatante lors de laquelle il remporte notamment le Tour d'Espagne pour sa première participation à un grand tour, Bernard Hinault s'attaque au Tour de France. Il n'a que 23 ans. Déjà élevé au rang de favori, le gamin d'Yffiniac, petit bourg des Côtes-d'Armor, court sans complexes et déjà intelligemment: il gère dans la montagne, où il colle aux basques de ses adversaires, notamment le Néerlandais Joop Zoetemelk. Le Blaireau a un avantage, et il le sait, c'est l'un des meilleurs spécialistes du contre-la-montre. Lors du chrono de la 20e et avant-dernière étape, il attaque et prend le maillot jaune, reléguant Zoetemelk à quatre minutes. Il ne le quitte plus et remporte la Grande Boucle dès sa première participation, comme Fausto Coppi, Jacques Anquetil ou Eddy Merckx avant lui.

> 1979: le match retour

Bernard Hinault est désormais auréolé du statut de grand champion. Son deuxième Tour, il le veut, et organise sa saison autour de ce grand rendez-vous, un rencard pour lequel Zoetemelk l'attend de pied ferme. Les deux hommes se livrent un combat de titans durant trois semaines et ne laissent que des miettes à leurs adversaires: à partir de la deuxième étape (la troisième en comptant le prologue), le maillot jaune ira des épaules de l'un à celles de l'autre. Hinault et Zoetemelk remportent huit étapes à eux seuls, dont sept pour le Blaireau. Jusque sur les Champs, la bataille fait rage puisque les rivaux finissent seuls, échappés devant le peloton, cette étape finale. Plus costaud et plus complet, Bernard Hinault s'impose en jaune sur la plus belle avenue du monde. Cela fait 44 ans qu'un coureur n'avait pas réussi cet exploit.

> 1981: le come-back

Restant sur l'échec du Tour 1980 perdu sur un abandon, Bernard Hinault attaque dès le prologue, qu'il remporte. Plus motivé que jamais et après une saison réussie (il a remporté le Critérium du Dauphiné libéré notamment), le Blaireau perd ensuite le maillot jaune avant de l'endosser de nouveau lorsqu'il remporte la sixième étape, encore un contre-la-montre. Il ne le quittera plus, survolant ce Tour et se permettant même de gérer son avance dans la montagne. A l'arrivée, une troisième Grande Boucle dans la musette.

> 1982: top chrono

Très fort dans la montagne, Bernard Hinault est surtout imbattable dans les contre-la-montre qui lui permettent de réaliser un doublé Tour d'Italie-Tour de France en 1982. Meilleur coureur du moment, Hinault s'était fixé cet objectif dès le début de saison et n'a pas failli. Après avoir surclassé ses adversaires dans le Giro, il s'attaque ainsi à la Grande Boucle en position de favori, malgré une ambiance compliquée au sein de son équipe. C'est pourtant la campagne hexagonale la plus tranquille pour le Blaireau, qui remporte quatre étapes et ne quitte plus le jaune à partir du 11e jour de course. Il se permet même de s'imposer au sprint sur les Champs-Elysées.

> 1985: l'entrée au Panthéon

Après une impasse sur le Tour 1983, remporté par Laurent Fignon, pour cause de blessure, et une deuxième place derrière le même Fignon en 1984, Bernard Hinault est revanchard. Débarrassé de ses ennuis physiques, il frappe de nouveau fort dès le début et remporte le prologue, perd le maillot jaune en plaine et le récupère au premier contre-la-montre individuel. Le Blaireau attaque ensuite et enfonce le clou dans les Alpes, où il se montre impérial. La victoire finale lui semble alors promise. Du moins jusqu'à la 14e étape, où il chute lourdement à moins d'un kilomètre de l'arrivée. Sérieusement blessé (il a notamment le nez fracturé), le champion français se relève et finit l'étape sans perdre trop de temps. La suite est beaucoup plus compliquée et il souffre notamment dans les Pyrénées. A tel point que son jeune coéquipier américain, un certain Greg LeMond (2e au classement général), qui se sent particulièrement bien, se plaint de ne pouvoir attaquer… Hinault lui promet alors de l'aider à remporter le Tour l'année suivante s'il l'aide. LeMond accepte, Hinault remporte sa 5e Grande Boucle en cet été 1985 où, clin d'œil de l'histoire, le jeune Miguel Indurain participe à son premier Tour. La (grande) boucle est bouclée.

 

 

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