Déconfinement : Ce qui vous attend du 11 mai au 2 juin

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FranceSoir
Publié le 28 avril 2020 - 19:33
Mis à jour le 05 mai 2020 - 10:15
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Des bus de la RATP devant la gare Montparnasse, à Paris, le 2 janvier 2020
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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Les transports en commun, un sujet épineux
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
La première phase du déconfinement est prévue à partir du 11 mai et pour trois semaines. Une grande latitude est laissée « au terrain », c’est-à-dire aux préfets et aux collectivités locales, et les mesures ne seront pas toutes les mêmes dans chaque département. 
« Je veux laisser le maximum de souplesse au terrain », a martelé Edouard Philippe ce mardi en tirant les (très) grandes lignes de ce qui devrait être notre vie quotidienne pendant trois semaines, entre le 11 mai et le 2 juin. A cette date la situation sera réévaluée et de nouvelles décisions prises, notamment en ce qui concerne la réouverture des cafés et des restaurants.
D’ici là, préfectures, collectivités locales, entreprises et autres acteurs locaux seront en première ligne puisqu’ayant en réalité la charge de l’organisation de la vie du pays. Rappelons également que le déconfinement est conditionné à la situation sanitaire des départements, ceux qui seront au « vert » et ceux qui seront dans la zone « rouge ». 
 
La différenciation par territoire est l’une des clés de la stratégie, comme nous l’avons évoqué ici : http://www.francesoir.fr/le-deconfinement-une-premiere-etape-par-departements 
 
Les écoles, collèges et lycées
Changement de programme par rapport aux pistes avancées par le ministre de l’Education nationale…
  • Une rentrée pour les élèves de maternelle et de primaire, sans distinction de niveau, se fera à partir du 11 mai. Outre les mesures sanitaires à respecter (gestes barrière et distanciation), les effectifs seront de 15 par classe au maximum. Les enfants ne devront pas porter de masque, les adultes si dès lors qu’ils ne peuvent se tenir à un mètre des écoliers. 
  • Les collégiens de 6e et de 5e reprendront leurs sacs le 18 mai, mais attention, seulement dans les départements où le coronavirus ne circule pas, ou peu. Il n’y a pas eu de date précisée pour les plus grands. Les masques seront obligatoires. 
  • Quant aux lycéens, leur rentrée est reportée à une date inconnue puisqu’un point sera fait fin mai, pour une éventuelle réouverture des lycées professionnels début juin. 
Le premier ministre n’a pas évoqué les cantines, les garderies et les internats. Le retour des enfants et adolescents dans leurs établissements scolaires se fera sur la base du volontariat. 
 
Les crèches rouvriront également à partir du 11 mai, avec des groupes de dix enfants maximum. Aux gestionnaires de décider quels bambins, en plus de ceux des soignants et des enseignants, seront prioritaires. 
 
La vie économique 
Au-delà de la rédaction de 60 guides et fiches métiers destinés au monde du travail, chaque entreprise devra mettre en place de nouveaux plans d’organisation visant à faire respecter les règles sanitaires. Le port du masque ne sera obligatoire que si la distanciation physique n’est pas possible. 
  • Le télétravail est maintenu « partout où c’est possible » afin de limiter les contacts. 
  • Le dispositif de chômage partiel reste en place au moins jusqu’au 1er juin.
  • La pratique des horaires décalée est encouragée.
  • Les commerces peuvent rouvrir sous condition de « respect d’un cahier des charges stricts » (dont on ne connaît pas le contenu), hors cafés et restaurants. 
  • Les marchés seront « en général » autorisés sauf si des maires ou des préfets estiment que les conditions sanitaires ne sont pas réunies. 
 
Les transports en commun
C’est l’un des points les plus épineux du déconfinement. Concernant les transports en commun, Edouard Philippe estime qu’il est nécessaire d’augmenter l’offre tout en réduisant la demande, quitte, a-t-il précisé, à réserver les transports aux heures de pointe à ceux qui travaillent. 
Si les Régions devront mettre en œuvre une politique de transports adaptée, le masque sera obligatoire dans les trains, bus, métros et tramways, mais aussi dans les taxis et VTC (en l’absence de vitres en plexiglas), de même que les gestes barrière et un marquage au sol. Ce qui signifie concrètement qu’un siège sur deux devra être condamné. 
 
Les déplacements
Ils étaient annoncés autorisés, ce ne sera pas le cas dès le niveau interdépartemental, ou tout au moins dans un rayon de 100 km autour de chez soi. Les personnes qui souhaiteront se déplacer devront le justifier par des motifs professionnels ou « familiaux impérieux » avec réservation obligatoire dans les transports en commun. 
Oubliez donc votre week-end de Pentecôte en bord de mer, les plages restent de toute manière fermées, et c’est l’une des dispositions relatives à la vie sociale. 
 
La vie sociale
Il était clair que les Français ne vivraient pas « comme avant », dès le 11 mai. Effectivement, la vie sociale sera extrêmement limitée. 
  • Tout rassemblement de plus de dix personnes sera interdit, sur la voie publique comme dans un lieu privé. 
  • La pratique de sports individuels en plein air sera autorisée. C’en est en revanche terminé des saisons de sports collectifs, de contacts et/ou en salle. 
  • Les parcs et jardins publics pourront rouvrir uniquement dans les départements « verts ».
  • Les mariages restent interdits. 
  • Les bibliothèques, médiathèques et « petits musées » seront autorisés à accueillir du public. 
  • Les grands musées, les cinémas, les salles de concert ainsi que les salles des fêtes et polyvalentes restent fermés. 
  • Les lieux de cultes seront de nouveau ouverts, mais il est demandé « de ne pas organiser de cérémonie ». 
  • La règle d’une assistance de 20 personnes aux funérailles est maintenue. 
  • Les événements accueillant plus de 5000 participants ne seront pas autorisés avant septembre. Ce qui tire d’office un trait sur les saisons de sports professionnels, notamment. 

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