La Maison Bleue, berceau de crèches

Auteur(s)
Victor Lefebvre
Publié le 29 janvier 2015 - 16:50
Mis à jour le 02 février 2015 - 10:09
Image
La Maison Bleue.
Crédits
©DR
Les crèches de La Maison Bleue accueillent chaque jour plus de 5.200 enfants.
©DR
Avec le manque cruel de places pour les tout-petits, l’entreprise de création et de gestion de crèches La Maison Bleue s’est implantée sur un secteur plus que porteur. Ce qui ne l’empêche pas d’innover pour conserver son étonnante croissance.

Trouver une place en crèche est souvent un parcours du combattant pour les jeunes parents, vu le nombre très insuffisant de places disponibles. Partant du constat qu’il existe donc, malgré la concurrence, une forte demande, La Maison Bleue a réussi en quelques années un impressionnant développement.

L’entreprise a été créée en 2004 par Sylvain Forestier, chef d’entreprise, et Antonia Ryckbosch, puéricultrice. Cette association a permis à La Maison Bleue "d’avoir dès le lancement un projet pédagogique", comme l’explique son fondateur à FranceSoir.

Sa société a aujourd’hui deux activités majeures: "un tiers consiste à gérer des crèches pour les communes. Quand une ville a déjà une crèche, elle fait appel à nous et nous en délègue la gestion. Nous nous en occupons de A à Z. Le personnel, ce sont nos salariés, nous gérons l’approvisionnement, les relations avec les parents…".

Quant à la deuxième partie de son activité, c’est là que La Maison Bleue trouve sa force: "les deux autres tiers correspondent à la construction et l’aménagement des crèches". Une tâche qui séduit bien sûr les collectivités locales mais aussi les entreprises. L’Etat octroie en effet un crédit d’impôt de 50% sur les sommes engagées par les entreprises pour fournir des places en crèche à leurs salariés.

Le développement de l’entreprise réside beaucoup dans cette capacité de construction de nouveaux établissements. Sylvain Forestier ne s’en cache pas, dans ce domaine l’argent est le nerf de la guerre. La Maison Bleue a en effet la Caisse des dépôts comme actionnaire. Un soutien qui lui permet de financer la construction de crèches quand la plupart des villes, surtout les plus modestes, ne peuvent se le permettre.

Eduquer les enfants, former le personnel

Autre challenge relevé par la société, celui de la main d’œuvre. La puériculture est en effet un des secteurs qui souffre de la pénurie de personnel. Qu’à cela ne tienne, La Maison Bleue prend les devants en formant elle-même une partie de ses salariés. 

L’entreprise a ainsi créé en 2012 sa propre école d’auxiliaires de puériculture à Elancourt (Yvelines). En partenariat avec l’Institut de formation d’animation et de conseil (Ifac), elle délivre un diplôme reconnu par l’Etat. Sylvain Forestier défend donc "une grosse politique de formation" et assure que "les auxiliaires de puériculture représentent 50% des personnels" de sa société. Ainsi, sur les 1.700 salariés de la société, plus de 500 ont été formés en interne, assure-t-il.

Mais pour le dirigeant, la croissance de La Maison Bleue –l’entreprise a réalisé 50 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013 et visait 70 millions pour 2014– est aussi due à la qualité et l’originalité des services proposés avec notamment plusieurs démarches écologiques: matériaux naturels, crèches "bioclimatiques" (la température s’y régule d’elle-même), mobilier en bois, jardins, sensibilisation des enfants aux comportements écologiques…

A côté de cela, l’entreprise "innove constamment. Par exemple nous avons adapté le langage des signes aux enfants qui ne parlent pas encore, pour qu’ils puissent commencer à communiquer avec leurs parents"

Partie de rien dix ans plus tôt, La Maison Bleue compte désormais 130 crèches en 2015, contre une centaine fin 2013, dans presque toutes les régions de France. Elle vise également 100.000 nouvelles places créées sur cinq ans. Un projet qui peut paraître ambitieux mais logique au regard de la demande, puisque les parents de 26% des enfants en âge d’être inscrits en crèche seraient à la recherche d’une place. Il n’y en a que pour la moitié d’entre eux. Ce qui fait dire à Sylvain Forestier: "nous avons un beau développement devant nous".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Bezos
Jeff Bezos : le Lex Luthor de Seattle veut devenir le Dark Vador de l’univers
PORTRAIT CRACHE - S’il se fait plus discret que certains de ses compères milliardaires, Jeff Bezos n’en garde pas moins les mêmes manies, les mêmes penchants et surtou...
04 mai 2024 - 13:17
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.