Séisme à Strasbourg : l’erreur humaine en cause

Dans la nuit de vendredi à samedi, la ville a tremblé : pour cause, un séisme d’une magnitude 3,9, suivi d’une réplique d’une magnitude 2 a frappé Strasbourg, selon le Réseau national de surveillance sismique. L’épicentre était situé sous la commune de La Wantzenau. Cet événement serait lié à l’activité humaine : un projet de géothermie en serait à l’origine.

Tremblement de terre d'une magnitude a priori de 3,4 à 5h00 #Renass dans la métropole de Strasbourg
C'était du vraiment costaud cette fois
Toute la maison a tremblé pendant quelques secondes
Merci aux apprentis sorciers de la géothermie profonde pr ce réveil brutal #flippant pic.twitter.com/HDHCjdXVUV

— Alain Fontanel (@AlainFontanel) June 26, 2021

La principale secousse a été classée comme « induite » par le Réseau national de surveillance sismique, c’est-à-dire que la cause est humaine. Ces secousses font parties d’une série de secousses qui sévissent dans la région strasbourgeoise depuis quelques mois : des séismes liés à la construction de la centrale géothermique de Vendenheim, menée par Fonroche. Deux forages avaient été développés jusqu’en décembre dernier au nord de Strasbourg. Le 7 décembre dernier, la préfecture du Bas-Rhin avait arrêté le projet, après la venue de plusieurs séismes. Celui de vendredi dernier en fait partie : « c'est un séisme qui vient à la suite d'un certain nombre d'autres séismes ces derniers mois et situé près d'un puit creusé pour de la géothermie profonde », explique au JDD Frédéric Masson professeur des universités en géophysique et directeur de l'École et observatoire des sciences de la terre à Strasbourg.

Fonroche Géothermie a expliqué dans un communiqué que « ces événements sont liés au retour à l’équilibre du réservoir qui s’accompagne de sismicité. « Le réservoir géothermique est revenu à des niveaux de « pression naturelle » le 26 avril, même si la pression continue de baisser faiblement », rapporte Le Monde.