Vaste opération d'abattage de bouquetins en Haute-Savoie

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 09 octobre 2015 - 14:46
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Des bouquetins.
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Une majorité de bouquetins du massif du Barguy vont être euthanasiés.
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Un arrêté préfectoral prévoit l'abattage de bouquetins dans le massif du Bargy pour éviter que la brucellose, maladie infectieuse qui risque, selon les éleveurs, de contaminer leurs bêtes, ne s'étende.

Le massif du Bargy (Haute-Savoie) compte environ 300 bouquetins, une espèce protégée. Environ 230 d'entres eux vont être euthanasié lors d'une opération d'abattage qui a débuté jeudi 8 en raison de la brucellose, maladie infectieuse qui risque, selon les éleveurs, de contaminer leurs bêtes. Cette opération a été décidée par un arrêté préfectoral datant du 16 septembre.

La brucellose, particulièrement dangereuse pour les troupeaux, est aussi transmissible à l'homme. Deux cas de contamination humaine ont été détectés dans le massif des Aravis.

Ce dernier autorise la capture et l'euthanasie de bouquetins séropositifs à l'enzootie par les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), en "vue de la constitution d'un noyau sain parmi la population des bouquetins du Bargy, et pour compléter le noyau sain de 61 individus" existants, a expliqué la préfecture. D'abord envisagé, l'abattage total des 300 bêtes a donc été écarté. 

Cette décision avait indigné les défenseurs de la nature qui ont saisi la justice administrative pour suspendre l'arrêté. L'examen du référé suspensif était programmé le 19 octobre devant le tribunal administratif de Grenoble. 

"L'Etat aurait pu attendre a minima la décision du juge", a déploré Carine Brémond, membre de la Ligue de protection des oiseaux (LPO). "On trouve cela scandaleux et ahurissant. Nous sommes choqués par cette méthode", a-t-elle ajouté. 

Favorables à l’arrêté préfectoral, les agriculteurs de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) des Savoie ont à l’inverse salué une "sortie de crise". Ils mettent en avant la "préservation de la santé humaine face à une maladie contagieuse", la "préservation de la filière agricole locale" comme des autres massifs et espèces.

 

 

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