Client mort après avoir bu 56 "shooters" : le patron du bar jugé pour homicide involontaire

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 04 mai 2015 - 19:13
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Des bouteilles d'alcool.
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©Daniel Cukier/Flickr
Au total, le client décédé aurait ingurgité plus d'un litre d'alcool fort en moins de deux heures, selon l'avocat de sa fille.
©Daniel Cukier/Flickr
Un patron de bar de Clermont-Ferrand est jugé à partir de ce lundi pour homicide involontaire après avoir servi 56 "shooters" à un client qui est décédé ensuite d'un coma éthylique. Le gérant risque jusqu'à cinq ans de prison.

Il était sorti boire des verres avec sa fille et ses amis le soir du drame. Renaud P., 56 ans, est décédé le 24 octobre dernier après avoir bu 56 "shooters" –ces petits verres d'alcool fort– dans un bar de Clermont-Ferrand. Ce lundi s'est ouvert le procès du gérant du bar incriminé, poursuivi pour homicide involontaire.

Descendu au "Starter", rue Sainte-Claire à Clermont-Ferrand, le quinquagénaire s'était mis en tête de battre le record du bar, connu pour ses petits verres d'alcool à boire d'une seule traite. Sa fille Julie, 22 ans au moment des faits et citée par La Montagne, raconte qu'il a d'abord ingurgité 14 de ces "shooters" avant de s'en refaire servir 30, puis encore 12. Selon Le Figaro, la fille de la victime est partie avant la fin de la soirée et n'a pas assisté aux 56 "shooters".

"Au bout du compte la victime a quand même bu 1,12 litre d’alcool fort en deux heures maximum", assure maître Portal, avocat de la fille de Renaud P. Et l'avocat d'insister: "ce sont ces 12 derniers verres qui posent vraiment problème. Avant de les servir, le patron aurait dû s’apercevoir que le client avait déjà ingurgité une quantité très importante d’alcool. Son état d’ébriété ne faisait plus de doute. Le gérant aurait dû intervenir avant, c’est évident". Car la fin de la soirée est dramatique: ramené chez lui par des amis de sa fille, Renaud P. sombre dans un coma éthylique puis décède le lendemain au CHU de Clermont où il avait été hospitalisé.

Jugé pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité", le patron du "Starter" risque jusqu'à cinq ans de prison.

 

 

 

 

 

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