Etats-Unis : Walmart va cesser de vendre des armes semi-automatiques

Alors que le débat sur le port d’armes aux Etats-Unis a été relancé après la mort de deux journalistes tués en direct, le groupe Walmart a annoncé, mercredi 26, l’arrêt de la vente de fusils d’assaut de type AR-15 et d’autres armes semi-automatiques. Le géant américain de la grande distribution souhaiterait ainsi se concentrer d’avantage sur les fusils et carabines compte tenu de la demande des consommateurs.

Cette décision, prise en juillet dernier mais annoncée il y a quelques jours, fait suite au meurtre de deux journalistes à  la télévision en Virginie (Etats-Unis). Face à ce drame, la Maison Blanche a une nouvelle fois appelé le Congrès à légiférer pour mieux encadrer la vente et l’utilisation des armes à feu. "Si aucune loi ne mettra fin à toutes les violences dans ce pays, il y a des mesures de bon sens que seul le Congrès peut prendre et dont nous savions qu’elles auraient un impact tangible", a déclaré Josh Earnest, le porte-parole de Barack Obama, suite à cette nouvelle fusillade avant d’ajouter: "le président continue à croire que c’est ce que les élus du Congrès devraient faire". 

Mais comme elle le rappelle dans un communiqué, la multinationale aurait uniquement été motivée par une stratégie commerciale et non politique. Selon le porte-parole du groupe américain, Kory Lundberg, ces armes semi-automatiques, qui seront enlevées dans une à deux semaines et remplacées dès l’automne, étaient jusqu’à présent vendues dans moins d’un tiers des supermarchés Walmart. Toutefois, selon un policier interrogé par le New York Times, Walmart serait aussi devenu progressivement sensible à la problématique des armes à feu. Si elle n’a pas été confirmée par le groupe lui-même, cette information pourrait tout à fait être probable compte tenu de la prise de position de plus en plus fréquente des supermarchés Walmart.

Ainsi, il y a quelques mois, l’entreprise a pris position pour la défense des droits des personnes homosexuelles dans l'Arkansas, avec plusieurs patrons tels que Tim Cook, le patron d'Apple. Elle a également décidé de retirer de la vente le drapeau confédéré, souvent relié à l'esclavagisme, après la tuerie de Charleston en juin dernier.  Ce massacre, commis par Dylann Roof, un jeune Blanc de 21 ans partisan de la "suprématie blanche", avait fait neuf morts parmi les fidèles.