Henda Ayari, qui accuse de viol Tariq Ramadan, va porter plainte contre ceux qui la menacent, l'insultent et la harcèlent sur les réseaux sociaux
Deux femmes ont récemment porté plainte pour viol à l'encontre de l'écrivain et islamologue suisse Tariq Ramadan. L'une, Henda Ayari, a expliqué avoir été violée par le théologien dans un hôtel parisien en mars 2012. Ce n'est qu'avec la libération de la parole des femmes victimes d'harcèlement, d'agressions sexuelles et de viols qui a suivi la révélation du scandale Harvey Weinstein qu'elle s'est décidé à déposer une plainte contre Tariq Ramadan.
Ce dernier fait désormais l'objet d'une une enquête ouverte à Paris pour "viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort".
Vilipendée de façon très violente sur les réseaux sociaux par les partisans de l'intellectuel islamiste qui lui reprochent de s'attaquer à l'islam, Henda Ayari s'est dite être "fière" d'être "une musulmane qui respecte les lois de la République" et refuse de se "taire parce que Tariq Ramadan utilise l'islam pour assouvir ses pulsions sexuelles".
Néanmoins, la violence des insultes, des menaces et du harcèlement en général dont elle fait l'objet sur les réseaux sociaux l'on poussé à réagir. La jeune femme a annoncé ce mardi 7 envisager de déposer plainte contre ces cyber-harceleurs. "Les menaces et insultes je m'y attendais et je commence à m'y habituer mais au bout d'un moment il faut dire STOP! Une plainte sera déposée!", a-t-elle fait savoir sur son compte Twitter.
Les menaces et insultes je m'y attendais et je commence à m'y habituer mais au bout d'un moment il faut dire STOP!Une plainte sera déposée! https://t.co/1SinNOSScx
— Henda Ayari (@Henda_Ayari) 7 novembre 2017
Egalement accusé d'abus sexuel sur des mineures en Suisse, Tariq Ramadan, a été mis en congé de l'université d'Oxford, au Royaume-Uni, où il enseigne, a annoncé mardi l'université. Ce congé "n'implique aucune présomption ou acceptation de culpabilité et permet au professeur Ramadan de répondre aux accusations extrêmement graves portées contre lui, qu'il nie catégoriquement, tout en répondant à notre principale préoccupation - répondre à la détresse accrue et compréhensible, et mettre en priorité le bien-être de nos étudiants et du personnel", souligne le communiqué.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.