Incendie de l'hôtel Paris-Opéra : deux ans de prison ferme pour la responsable

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 12 janvier 2016 - 17:10
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Un palais de justice.
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©Thomas Bresson/Flickr
L'accusée s'est défendue d'avoir volontairement provoqué la mort des 24 victimes de l'incendie.
©Thomas Bresson/Flickr
La femme qui avait déclenché en 2005 l'incendie de l'hôtel Paris-Opéra, qui avait coûté la vie à 24 personnes, a été condamnée ce mardi en appel à trois ans de prison dont deux ferme. Il s'agissait de l'incendie le plus meurtrier survenu à Paris depuis la Seconde Guerre mondiale.

La cour d'appel de Paris a condamné ce mardi 12 à trois ans de prison, dont un avec sursis, la responsable de l'incendie de l'hôtel Paris-Opéra, dans lequel 24 personnes, dont neuf femmes et onze enfants, avaient trouvé la mort en 2005 à Paris.

La cour a suivi les réquisitions de l'avocat général. En première instance, la prévenue, Fatima Tahrour, avait écopé d'une peine de trois ans de prison ferme. Cet incendie est le plus meurtrier recensé dans la capitale depuis la Libération.

La nuit du drame, la jeune femme, 31 ans à l'époque et compagne du veilleur de nuit Nabil Dekali, avait quitté cet hôtel occupé par des familles étrangères et précaires, énervée qu'il ne lui prête pas attention après l'avoir fait venir, préférant boire avec des clients et prendre de la cocaïne.

En partant, elle avait jeté des habits sur des bougies placées au sol, dans la "salle des petits-déjeuners", où le couple s'installait la nuit sur une couche improvisée.

A leur arrivée sur place vers 02H30 le 15 avril, les pompiers plongeaient dans "un véritable cauchemar". Un responsable des secours décrira "une scène de guerre, une pluie de corps qui s'était abattue sur la voie publique, des gens paniqués" qui "jetaient des enfants par la fenêtre".

A l'audience, la prévenue n'a pas contesté sa responsabilité et s'est à nouveau défendue d'avoir commis un acte volontaire. Reprenant ses déclarations du premier procès, elle a plaidé "un geste de colère irréfléchi" et affirmé avoir quitté l'hôtel avant le déclenchement de l'alarme incendie.

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