Liban : l'attentat a été revendiqué par Daech
Le Liban est en deuil après le double attentat-suicide survenu jeudi 12 en banlieue de Beyrouth. Perpétré dans un fief du Hezbollah, l'attaque a été particulièrement meurtrière puisqu'elle a tué au moins 41 personnes et fait plusieurs centaines de blessés selon un bilan encore provisoire de la Croix-Rouge libanaise. Les faits se sont déroulés en fin d'après-midi. Il était aux alentours de 18h, heure locale (19h en France), lorsque deux kamikazes ont actionné successivement leurs ceintures d'explosifs dans une rue commerçante du quartier chiite Bourj El-Barajneh. Sur place, un troisième homme a été retrouvé mort, probablement abattu, avant qu'il n'actionne sa ceinture.
Très vite, le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué le double attentat-suicide dans un communiqué publié sur Internet mais a livré une version légèrement différente de celle de l'armée libanaise. Selon le groupe terroriste, il n'y aurait eu qu'un seul kamikaze. "Des soldats du califat ont réussi à faire exploser une motocyclette piégée garée contre un rassemblement de rafida (terme péjoratif désignant les chiites, NDLR)", a écrit Daech avant de préciser qu'ensuite "des apostats sont accourus sur les lieux" et que l'un "des chevaliers du martyre a fait détonner sa ceinture explosive au milieu du groupe".
Il s'agit de la première attaque depuis juin 2014 contre ce fief du Hezbollah, parti politique libanais créé en réaction à l'invasion israélienne du Liban en 1982. Ce mouvement aujourd'hui très engagé militairement aux côtés de Bachar al-Assad en Syrie se réclame de l'Islam chiite, ce qui en fait l'ennemi naturel des groupes extrémistes sunnites, par exemple Daech ou Al-Qaïda.
Face à ce drame, François Hollande a exprimé "son indignation et son effroi" par le biais d'un communiqué. "Les Français partagent le deuil national des Libanais. La France est plus que jamais engagée pour la paix, l'unité et la stabilité du Liban", a-t-il notamment écrit.
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