Maladie de Charcot : épuisée, Anne Bert va bientôt se faire euthanasier en Belgique (vidéo)
Elle veut mourir dans la dignité. Agée de 59 ans et atteinte de la maladie de Charcot (une pathologie qui paralyse progressivement les bras, les jambes, puis le reste du corps), Anne Bert a décidé d'aller mourir en Belgique, où l'euthanasie est autorisée contrairement à la France. "Je ne veux pas vivre l'horreur que me promet cette maladie. Il me faut une assistance totale, du lever au coucher", a-t-elle déclaré ce mercredi 6 au matin au micro de France inter précisant qu'elle avait "dépassé le seuil d'acceptation" et qu'elle n'avait pas encore fixé la date de sa mort.
Pour rappel, cette romancière française, qui a dû progressivement renoncer à ses activités sportives comme le vélo et la natation, avait interpellé les candidats à la présidentielle en mars dernier, appelant un grand débat public sur le thème de l'euthanasie. Car actuellement, la loi Leonetti prévoit seulement la possibilité pour une personne en fin de vie de demander une "sédation profonde et continue jusqu'à son décès" et non pas une injection létale qui conduit immédiatement à la mort.
Et la quinquagénaire a eu des réponses à ses questions, mais visiblement pas celles qu'elle attendait. "L’équipe de Macron m'a répondu que les questions éthiques ne sont pas une priorité. La ministre de la Santé m'a accordée un entretien par téléphone. La loi Leonetti est hypocrite. La volonté des malades n'est même pas respectée", a-t-elle fait savoir. Alors, Anne Bert a décidé de prendre la parole d'une autre façon en parlant de son histoire dans les médias et en écrivant un livre. Baptisé Le tout dernier été (Fayard), il paraîtra dans les librairies le 9 octobre prochain.
Selon un sondage publié en novembre dernier, 80% des personnes interrogées se disent favorables à l'euthanasie pour des patients "en fin de vie" affectés par "des douleurs physiques ou psychologiques intolérables".
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