Moselle : les élèves manipulaient des fusils d'assaut FAMAS
L'atelier découverte était pour le moins surprenant et il n'est pas difficile de comprendre le tollé générale qui s'en est suivi. En effet, c'est dans le cadre de cette activité scolaire qu'un soldat du 40e régiment de transmission (RT) de Thionville a fait manipuler des armes aux enfants d'une école élémentaire de Flastroff, une petite commune de 312 habitants (Moselle).
Une photo de l'évènement, parue dans Le Républicain Lorrain, montrant une dizaine d'enfants en train de manipuler des fusils d'assaut FAMAS, a déclanhé une vive polémique. Un responsable thionvillois de l'armée, tentant d'éteindre l'incendie, a toutefois souligné qu'il n'y avait "aucune munition dans les armes" et que "les enfants, âgés de 9 et 10 ans, n'ont aucunement été exposés à une situation périlleuse". La compagnie de réservistes du 40e RT – une vingtaine de personnes – s'était installée pour un entraînement de deux jours sur des espaces communaux mis à disposition par la municipalité de Flastroff.
"Face à l'engouement des enfants pour les armes, le capitaine qui dirigeait cette opération a laissé les enfants les manipuler", a expliqué le commandant Gregory Fierling, du 40e RT de Thionville. Il a reconnu que le capitaine à l'initiative de cette opération "n'avait pas demandé les autorisations préalables" pour faire manipuler des armes aux enfants. L'armée de terre a ouvert une enquête interne et l'officier en question pourrait être sanctionné.
Le directeur de l'école doit être convoqué ce jeudi par l'inspecteur académique, a indiqué le directeur des services de l'Education nationale de Moselle, Antoine Chaleix, estimant qu'"on ne peut pas en rester là". "Il est impensable que des enfants puissent être en contact avec des armes à feu et les manipuler ainsi. Ce n'est pas une activité à faire sur le temps scolaire, cet acte n'a rien de pédagogique" a-t-il expliqué au Figaro.
Aucune plainte de parents n'a été enregistrée, a déclaré mercredi 14 le maire de Flastroff, Roland Schneider, qui s'est dit "profondément déçu par cette polémique".
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