Paris: le Musée de l'histoire de l'immigration vandalisé par des militants d'extrême-droite


Des tracs et des graffitis plus que significatifs. Le Musée de l'histoire de l'immigration installé au palais de la porte Dorée à Paris a été l'objet par deux fois d'actes de vandalisme la semaine passé, selon son directeur Benjamin Stora qui l'a expliqué sur Europe-1 dimanche 15. "Dehors les étrangers", "L'immigration de masse met en péril notre civilisation et l'avenir de notre peuple" ou encore "Le multiculturalisme est un échec", voilà le genre de propos et de messages que l'on pouvait lire sur les murs de l'institution. Ils sont signés par le nom d'un groupe d'extrême-droite radicale: "la Dissidence française".
Une plainte a été déposé aupès de la police pour "vandalisme". Sur son site internet, le mouvement "La Dissidence française", admirateur du fascisme mussolinien et prônant le coup d'Etat militaire, se félicite, photos des tracts à l'appui, d'une "opération éclair" menée dans la nuit de jeudi à vendredi contre le Musée de l'immigration, décrit comme un "lieu dédié à la propagande cosmopolite et à la réécriture mondialiste de l'Histoire, récemment inauguré par Hollande".
Le Musée de l'histoire de l'immigration avait en effet été inauguré par François Hollade le 15 décembre dernier, sept ans après son ouverture. Un musée créé par Jacques Chirac, mais que Nicolas Sarkozy n'avait pas inauguré pendant son quinquennat. François Hollande avait profité de l'occasion pour prononcer son premier grand discours sur l'immigration, dans lequel il avait fustigé ceux qui agitent la peur d'une "dislocation" de la France, pour vanter au contraire l'apport des immigrés à la République.