Pédophilie : le porte-parole des évêques dit sa "honte" et sa "détermination"

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Par AFP
Publié le 22 mars 2017 - 12:18
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Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de Conférence des évêques de France, s'adresse à la presse à Lo
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Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de Conférence des évêques de France, s'adresse à la presse à Lourdes le 17 mars 2016
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Le porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Olivier Ribadeau Dumas, a dit mercredi sa "honte" mais aussi sa "détermination" à agir contre la pédophilie dans l'Eglise, après les accusations de Mediapart et de l'émission Cash Investigation.

"J'éprouve un sentiment profond à la fois de honte, d'humilité et de détermination parce que je suis bien conscient que nous avons commis des erreurs, qu'il y a eu des silences coupables, qu'on a plus voulu défendre l'institution que faire la légitime place aux souffrances des victimes", a souligné le prélat dans un entretien à l'AFP.

L'équipe de Cash Investigation dans une émission diffusée mardi soir sur France 2 et des reporters associés au site d'information Mediapart ont dénoncé le "silence" de l'Eglise de France et accusé 25 évêques - dont 5 sont encore en poste, les autres étant à la retraite ou décédés - d'avoir "couvert" 32 "agresseurs" ayant commis des abus sexuels sur 339 victimes.

"Il y a eu des erreurs d'appréciation et de gouvernement, comme l'a reconnu le cardinal Barbarin (archevêque de Lyon). Mais aucun évêque condamné pour avoir caché des faits n'est en poste aujourd'hui", a réagi Mgr Ribadeau Dumas.

Selon ce responsable, "Cash Investigation comme Mediapart n'ont pas révélé de faits nouveaux. Mais il y a une agrégation de faits qui prend une dimension vertigineuse, il faut le reconnaître".

Le porte-parole des évêques affirme avoir vu "une émission uniquement à charge et qui ne met pas en valeur tout ce qui a été fait depuis un an" en termes de "lutte et prévention" des abus sexuels dans l'Eglise. Des mesures ont été annoncées en avril 2016, notamment la création de cellules d'écoute des victimes sur tout le territoire et d'une commission d'expertise pour régler les cas de prêtres litigieux.

"Il y a eu une culture du silence. Nous voulons la briser pour avoir une culture de l'écoute et de l'accompagnement des victimes: nous sommes entrés me semble-t-il dans cette nouvelle phase, ça met sans doute trop de temps. On ne fait pas bouger les mentalités comme ça", a-t-il développé.

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