Plage de Lacanau : ils agressent le CRS en évoquant le drame de Nantes

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La rédaction de France-Soir
Publié le 10 juillet 2018 - 22:33
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Un CRS surveille les baigneurs sur une plage.
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©Philippe Huguen/AFP
©Philippe Huguen/AFP
Un groupe de jeune auxquels un CRS - Maître-nageur sauveteur aurait demandé d'aller jouer plus loin sur la plage de Lacanau, auraient agressé le policier lundi. Ils auraient évoqué la mort d'un jeune homme à Nantes, abattu quelques jours plus tôt par un CRS.

Un CRS - Maître-nageur sauveteur a été agressé par une dizaine de jeunes sur la plage de Lacanau (Gironde), lundi 9. Les premiers éléments dévoilés faisaient état d'une rixe, mais selon la hiérarchie du policier, celui-ci aurait simplement demandé à un groupe d'aller jouer au ballon ailleurs.

La discussion aurait dégénéré, notamment en raison de l'insigne qu'il portait. En effet, les jeunes en question auraient évoqué durant l'altercation la mort d'un homme de 22 ans, tué par la balle d'un CRS après avoir fuit un contrôle. Celui-ci a reconnu avoir menti en déclarant dans un premier temps avoir tiré pour protéger ses collègues.

Sur la plage, le CRS - MNS se serait approché de ce groupe qui jouait au ballon car l'un d'eux "'venait de tomber sur un enfant qui était avec sa mère. L’enfant s’est plaint du bras", a fait savoir la direction zonale des CRS au journal Sud-Ouest.

Voir: Jeune tué à Nantes - sa famille veut "l'absolue vérité"

Le CRS serait alors descendu de sa chaise pour s'enquérir de l'état de l'enfant et demander au groupe d'aller jouer un peu plus loin de la zone surveillée, où les estivants sont généralement les plus nombreux.

"Il s’est fait encercler par une dizaine de personnes qui l’ont insulté et ont commencé à lui porter des coups, tout en faisant allusion aux événements qui se sont passés à Nantes". Les collègues de l'homme, blessé, sont venus à son secours. Deux mineurs âgés de 17 ans ont été interpellés, remis à la gendarmerie et placés en garde à vue dans la foulée.

Ils devraient répondre d'outrage et violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique. Le fait de s'en prendre à un fonctionnaire de police constitue une circonstance aggravante, de même que le fait d'agir en groupe. Les faits sont alors punissables de cinq ans d'emprisonnement, sept si l'incapacité totale de travail de la victime est supérieur à huit jours. Les peines maximales sont cependant divisées par deux pour les mineurs, sauf rares exceptions.

 

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