Policier tué à Aubin : le chauffard était sous l'emprise du cannabis

Le jeune homme responsable de l'accident qui a coûté la vie à un policier à Aubin dans l'Aveyron était sous l'emprise du cannabis. Une circonstance aggravante qui pourrait peser lourd dans l'énoncé des charges qui pèseront contre le chauffard.

Le jeune homme qui a mortellement percuté un policier vendredi 10 à Aubin dans l'Aveyron était sous l'emprise du cannabis au moment du drame. Les analyses de sang effectuées sur le chauffard, âgé de 27 ans, ont révélé samedi après-midi qu'il était positif au cannabis, a précisé le procureur de la République de Rodez, Yves Delpérié. Il sera déféré ce dimanche au pôle criminel d’instruction de Montpellier qui devra décider des charges qui pèse sur le conducteur du véhicule et son passager.

Circonstance aggravante, le jeune homme avait déjà été condamné pour conduite sous l'emprise de produits stupéfiants.

Benoit Vautrin, sous-brigadier, est mort à 15h40 dans l'exercice de ses fonctions. Selon les premiers éléments de l'enquête, il venait de contrôler à la jumelle une voiture de marque Audi en excès de vitesse circulant à 95 km/h au lieu des 50 km/h autorisés en agglomération. Les collègues de Benoit Vautrin devaient intercepter le véhicule à la sortie de l'agglomération. Mais à la vue des forces de police, le conducteur fait demi-tour et revient à vive allure vers le centre d'Aubin.

Selon les témoins de la scène, la voiture a violemment percuté le sous-brigadier, le projetant sur une cinquantaine de mètres sous les yeux de ses collègues. Aucune trace de freinage n'a été retrouvée sur le sol, ce qui pourrait accréditer la thèse d'un acte volontaire. Malgré l'arrivée rapide des sapeurs-pompiers, les secours n'ont rien pu faire pour sauver Benoit Vautrin, qui est décédé au moment de la collision.

Lors de sa garde à vue, le conducteur a expliqué aux policiers que sa voiture "avait des pneus lisses" pour justifier sa tentative d'échapper au contrôle routier et a assuré avoir "fait une tentative" pour éviter l'impact mortel avec le représentant des forces de l'ordre. Une version contestée par les témoins du drame et l'absence de traces de freinage sur les lieux.