Procès Lelandais : début des plaidoiries des parties civiles

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Par AFP - Grenoble
Publié le 16 février 2022 - 13:48
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Croquis d'audience réalisé le 7 février 2022 montrant Nordahl Lelandais (G) et Me Yves Crespin devant la cour d'assises de l'Isère à Grenoble
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© Benoit PEYRUCQ / AFP/Archives
Croquis d'audience réalisé le 7 février 2022 montrant Nordahl Lelandais (G) et Me Yves Crespin devant la cour d'assises de l'Isère à Grenoble
© Benoit PEYRUCQ / AFP/Archives

"Vous avez à juger un homme qui n'est pas un monstre, mais c'est un mystère": Me Yves Crespin a commencé mercredi les plaidoiries dans le procès de Nordahl Lelandais pour le meurtre de la petite Maëlys.

L'ancien militaire de 38 ans est jugé depuis le 31 janvier par la cour d'assises de l'Isère pour le meurtre de cette enfant de 8 ans précédé d'enlèvement et séquestration, ainsi que pour des agressions sexuelles contre deux cousines de 4 et 6 ans, au cours du même été 2017.

"On va se quitter sur le mystère de Nordahl Lelandais. Je l'ai ressenti très absent de son procès, pourtant c'était son procès. Il avait une opportunité formidable de s'exprimer, il l'a ratée", estime Me Crespin, qui représente deux associations de protection de l'enfance.

L'avocat considère toutefois que l'accusé a accompli un "pas d'humanité" en admettant au cours de son procès ses tendances pédophiles et en reconnaissant vendredi soir avoir tué "volontairement" la fillette. Même si ces aveux ont paru "aussi spontanés et sincères qu'une déclaration de revenus".

Les experts appelés à la barre ces derniers jours ont dépeint chez l'accusé une "incapacité à l'empathie, à éprouver le sentiment de culpabilité, ils ont dressé un portrait terrible d'un antisocial, d'un psychopathe à la dangerosité psychiatrique et criminelle extrême. Il faudra en tenir compte", souligne Me Crespin.

L'accusé, assis dans son box, en chemise noire, écoute en silence.

"C'est cet homme que vous avez à juger", lance l'avocat aux jurés. "Vous n'avez pas à comprendre, vous ne le pourrez jamais".

"J'ai cette terrible conviction que heureusement qu'il a été arrêté à temps et que Maëlys ne sera pas morte pour rien", dit-il pour conclure.

Le verdict est attendu vendredi. L'accusé, déjà condamné en 2021 à vingt ans de prison pour le meurtre d'un jeune soldat à Chambéry, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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