Raphaël Maillant : la cour de révision rejette sa demande

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 24 septembre 2015 - 17:12
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Un palais de justice.
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©Thomas Bresson/Flickr
La Cour de révision a jugé que les nouveaux éléments ne justifiaient pas un nouveau procès de Raphaël Maillant.
©Thomas Bresson/Flickr
La justice a rejeté ce jeudi le recours en révision de Raphaël Maillant, condamné en 1997 à 17 ans de prison pour le meurtre de son ex petite-amie. Elle avait accepté de l'examiner car le prétendu témoin du meurtre a depuis été condamné pour un assassinat étrangement similaire.

La justice a refusé de revenir sur la condamnation de Raphaël Maillant, qui avait écopé en 1997 de 17 ans de prison pour le meurtre de son ex petite-amie. C'était la troisième fois qu'il tentait un recours en révision, la première fois que la justice acceptait de l'examiner. En cas de doute sur sa culpabilité, les juges pouvaient ordonner un nouveau procès, voire purement et simplement annuler la condamnation, mais ils s'y sont refusés.

Libéré en 2004, Raphaël Maillant a passé plus de neuf ans en prison (en comptant la détention provisoire). Il ne se bat plus pour sa liberté, mais pour que son innocence soit reconnue alors qu'il n'a jamais cessé de la clamer.

Le cadavre de Valérie Bechtel, 20 ans, avait été retrouvé en 1991 dans la forêt domaniale de Thaon-les-Vosges. Le corps dénudé portait des traces de coups, et elle avait été étranglée avec un torchon. Sans preuve matérielle irréfutable, la condamnation de Raphaël Maillant avait en grande partie reposé sur le témoignage de son ancien meilleur ami Yann Bello: ils auraient tenté de cambrioler le domicile des parents de la victime, et son complice l'aurait tuée.

Seulement, Yann Bello a été condamné en 2011 pour l'assassinat de sa femme, retrouvée elle aussi nue, battue et étranglée avec une serviette de bain. Un mode opératoire similaire et une explication plausible au témoignage accablant. A cela s'ajoutait les dires d'un ancien codétenu de Bello. Celui-ci lui aurait déclaré que quelqu'un d'autre "avait fait de la prison à sa place".

Des éléments qui avaient conduit la commission des révisions à accepter que la demande de Raphaël Maillant soit enfin examinée, mais qui n'auront pas, semble-t-il , convaincu la Cour de révision (cinq magistrats de Cour d'assises exceptionnellement réunis pour l'occasion). Ceux-ci ont suivi l'avis de l'avocat général qui s'était prononcé pour un rejet de la requête.

Les réhabilitations après un procès d'assises sont très rares en France. Depuis 1945, elle n'en a prononcées que onze.

 

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