Rennes : ouverture du procès de deux policers jugés pour la mort de Zyed et Bouna

Auteur(s)
MM
Publié le 16 mars 2015 - 10:17
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Le fronton du tribunal correctionnel de Paris.
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©Flickr Creative Commons
Dix ans après les faits, deux policiers comparaissent à Rennes pour "non-assistance à personnes en danger" après la mort de deux jeunes dans un site EDF à Clichy-sous-Bois.
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Le procès des deux policiers suspectés de non-assistance à personnes en danger dans le cadre de la mort de Zyed et Bouna, électrocutés dans un local EDF à Clichy-sous-Bois s'ouvre ce lundi. Il se tiendra devant le tribunal correctionnel de Rennes.

Dix ans après les faits, le procès de deux policiers impliqués dans la mort accidentelle de deux adolescents, Zyed et Bouna dans un transformateur électrique, s'ouvre à Rennes devant le tribunal correctionnel ce lundi. Un drame à l'origine de trois semaines d'émeutes dans de nombreuses banlieues françaises, obligeant le gouvernement de l'époque à décréter l'état d'urgence.

Le 27 octobre 2005, une intervention de la police sur un chantier à Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis avait provoqué la fuite d'un groupe de dix mineurs parmi lesquels Muhittin Altun, Bouna Traoré et Zyed Benna. Les trois jeunes ont alors escaladé le mur d'enceinte d'un site EDF. Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, vont y être mortellement électrocutés par un arc électrique. Muhittin Altun sera grièvement blessé par la chaleur produite par l'arc électrique.

Les deux membres des forces de l'ordre, Sébastien Gaillemin, présent sur place au moment des faits, et Stéphanie Klein, au standard du commissariat de Clichy-sous-Bois, comparaissent pour "non assistance à personnes en danger" et encourent au maximum cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. La justice devra déterminer si les deux policiers, toujours en fonction, ont délibérément attendu avant de prévenir les secours alors qu’ils supposaient que les trois jeunes étaient entrés dans la centrale électrique et avaient conscience du danger que les mineurs encouraient.

Ce procès, délocalisé à Rennes pour éviter de rallumer des tensions, est très attendu par les familles des victimes qui soulignent que certaines zones d'ombre restent présentes dans le dossier. Même constat du côté des policiers, "mes clients sont soulagés de pouvoir être enfin entendus, parce qu'ils ont la conviction de n'avoir commis aucune faute, aucune erreur", a expliqué leur avocat, Me Merchat.

 

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