Salvador : une étudiante violée condamnée à 30 ans de prison pour avoir accouché d'un enfant mort-né

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 08 juillet 2017 - 11:49
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A picture taken on August 17, 2012 shows a high relief on the facade of the Amiens criminal court pr
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© Philippe Huguen / AFP/Archives
Actuellement, 17 femmes sont incarcérées au Salvador pour avortement.
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Une jeune femme tombée enceinte après un viol et ayant ensuite perdu le bébé a été reconnue coupable d’homicide et condamnée à 30 ans de prison au Salvador.

L'affaire est vécue comme une profonde injustice par la victime et ses soutiens. Au Salvador, en Amérique Centrale, une jeune fille de 19 ans vient d'être condamnée à une peine de 30 ans de prison pour meurtre mercredi 5. Après avoir été violée, elle avait fait un déni de grossesse et son bébé était mort-né, rapporte le site elsalvador.com.

Depuis 1998, il est strictement interdit d'avorter au Salvador, petit pays d'Amérique centrale d'un peu plus de 6 millions d'habitants en grande majorité catholiques. Même dans le cas d'une grossesse consécutive à un viol, ou en présence d'un danger pour la mère et l'enfant. Des peines allant jusqu'à 40 ans de prison sont prévue en cas d'avortement.

L'étudiante, qui avait 18 ans au moment des faits, avait accouché le 6 avril 2016 dans la salle de bain de son modeste logement d'une commune rurale, à huit de mois de grossesse. Selon son témoignage rapporté par le collectif, le bébé était mort-né. Sa grossesse était due à un viol qu'elle n'avait pas dénoncé à la police en raison de menaces à sa famille.  Avant cette grossesse non désirée, la jeune fille a été violée pendant de longs mois par un homme appartenant à un gang. 

Elle a été condamnée à 30 ans de prison pour le meurtre du foetus, alors qu'elle a assuré qu'il était mort-né. Mais la juge a estimé qu'elle l'avait elle-même jeté aux toilettes après son accouchement. L'autopsie a prouvé que le fœtus avait succombé à une pneumonie.

Actuellement, 17 femmes sont incarcérées dans ce pays d’Amérique centrale pour avortement, classé homicide avec circonstances aggravantes. 

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