Stupéfiants : les affaires liées à la drogue ont explosé en 20 ans
Selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), basée sur des données inédites de l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtris), entre 1990 et 2010, le nombre d'affaires "liées à une ILS a été multiplié par près de six".
La part des affaires qui relèvent du simple usage - sans trafic - représente cependant entre 70% et 90%, selon cette même étude, et le cannabis "est le produit stupéfiant le plus fréquemment saisi" quelle que soit la qualification de l'affaire.
Le trafic à l'échelle locale constitue "entre 75% et 80% des affaires" sur l'ensemble de la période, selon l'ONDRP qui relève qu'"à partir des années 2000", la cocaïne a concerné, elle, plus de la moitié des affaires de trafic international. C'est "parmi les affaires d'usage simple que le nombre moyen d'interpellés est le plus faible" et "celles de trafic local qu'il est le plus élevé", observe encore l'étude.
Les hommes constituent une très large majorité de ces interpellés, quelle que soit la qualification de l'infraction, avec plus de 90%. Les femmes "sont un peu plus représentées dans les affaires de trafic international", précise le texte.
Les interpellés sont en majorité de nationalité française à l'exception des affaires de trafic international où la part des étrangers atteint plus de 5% sur l'ensemble de la même période. "La part des mineurs est faible voire marginale", remarque à cet égard l'ONDRP. Autre particularité: près de 7 interpellés sur 10 ne l'ont été qu'une seule fois au cours de la période observée.
Si "le cannabis est largement présent parmi l'ensemble des interpellés pour trafic local", pointe aussi l'étude, "au cours des années 2000", quand il s'agit de trafic international, la cocaïne est "prépondérante". L'étude rappelle, pour illustrer ces données, que la loi du 31 décembre 1970 a fixé les principes législatifs concernant la répression de l'usage et du trafic de stupéfiants en France.
Elle "opère une différenciation entre ce qui relève de l'usage simple et du trafic" et, s'agissant de l'usage, bien qu'une sanction pénale soit possible, il y a une "alternative aux poursuites" dont une prise en charge sanitaire et sociale, qui "doit prévaloir".
"Il y a une augmentation croissante de l'activité" des forces de l'ordre et des douanes s'agissant de "stups", a-t-on commenté pour l'AFP à l'ONDRP, qui est une "infraction bien masculine".
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