Syrie : le djihadiste français Omar Omsen serait mort
Il a été décrit comme un professionnel de l'endoctrinement et du cyber-djihadisme. Le djihadiste français Omar Omsen, de son vrai nom Omar Diaby, serait mort en Syrie vendredi 7 après une semaine de coma suite à une blessure. Son décès a été confirmé par plusieurs experts du terrorisme et au moins l'un de ses proches sur les réseaux sociaux.
Cet homme de 40 ans, originaire de Nice se présentait comme "un émir" d'al-Qaïda en Syrie et affirmait que la grande majorité de son katiba (son groupe de combattants) était composé de Français, qui combattent aux côtés de Marocains, d'Algériens, de Tunisiens ou encore de Sénégalais. La plupart s'agissant de jeunes gens qu'il avait réussi à convaincre de venir faire le djihad en Syrie par le biais d'Internet.
L'homme était en effet connu médiatiquement et par les services de renseignement pour ses vidéos de propagande diffusées sur le web. Ses proches ont confirmé que son décès, survenu dans la nuit de jeudi à vendredi, a fait suite à une blessure par balle reçue dans le bas du dos le 29 juillet, probablement à Alep. D'origine sénégalaise, Omar Omsen a été condamné dans les années 1990 à cinq ans de prison pour un meurtre lié à un règlement de compte. Ce ne serait qu'à la fin de sa peine qu'il se serait radicalisé, avant de quitter la France pour la Syrie en 2012. Depuis plus d'un an, un mandat d'arrêt international avait été émis.
Joint par des journalistes français, Omar Omsen s'était réjoui des attentats qui ont touché la France en janvier mais affirmait pour sa part ne pas vouloir perpétrer d'attentats sur le sol français. Son seul but affiché était de renverser le régime de Bachar al-Assad et de "créer une nouvelle société".
Il tenait par ailleurs un discours très critique envers ses rivaux djihadistes de l'Etat islamique: "les gens de l'EI sont en fait des jeunes ignorants sans formation religieuse sérieuse. Et puis ce sont d'anciens voyous dont le comportement déviant ressort dès qu'on leur met des armes entre les mains".
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