Tunisie : Au moins 52 morts dans l'attaque de Ben Guerdane
Ce lundi soir, le bilan s'élevait à au moins 52 morts. L'attaque dont a été victime la Tunisie a été qualifiée de "sans précédent" par le président Béji Caïd Essebsi. Elle n'a pas encore été revendiquée mais tous les regards se tournent vers l'Etat islamique.
Les autorités tunisiennes ont déjà parler de "djihadistes" pour qualifier les attaques "coordonnées" à l'aube d'une caserne de l'armée, un poste de police et un poste de la garde nationale à Ben Guerdane, ville de 60 000 habitants située à quelques kilomètres de la Libye.
La proximité de la frontière renforce la suspicion envers Daech. Certains témoins ont affirmé que les assaillants se seraient revendiqués comme membres de l'Etat islamique. Celui-ci est en effet puissant en Libye en proie à la guerre civile et où l'ersatz de gouvernement ne parvient pas à rétablir l'ordre.
Selon Béji Caïd Essebsi, cette attaque avait "peut-être pour but de contrôler" cette région et de "proclamer une nouvelle province" aux mains de groupes extrémistes. Des complicités internes sont également suspectées alors que plusieurs milliers de Tunisiens auraient rejoint les rangs de Daech.
La plupart des victimes seraient des assaillants dont le nombre total n'est pas connu. Les autorités tunisiennes dénombrent ce lundi soir 35 terroristes abattus, 10 morts du côté des forces de l'ordre ainsi que 7 victimes civiles. Plusieurs hommes auraient également été interpellés et un couvre-feu nocturne a été instauré à Ben Guerdane.
"Les Tunisiens sont en guerre contre cette barbarie et ces rats que nous allons exterminer (...) définitivement", a lancé à la télévision Béji Caïd Essebsi.
François Hollande a fait part de "son soutien et toute sa solidarité à la Tunisie". "La France se tient aux côtés de la Tunisie qui a, une fois encore, été visée parce qu’elle est un symbole", celui d'un pays qui a réussi sa transition après les Printemps arabes et lutte contre les terroristes islamistes.
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