Un "agneau-méduse" génétiquement modifié finit dans une assiette

Auteur(s)
VL
Publié le 23 juin 2015 - 12:12
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Un agneau.
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©Flickr Creative Commons
L'agnelle Rubis avait été génétiquement modifié pour la recherche sur les maladies cardiaques. La consommation de sa viande ne présente pas de risque (photo d'illustration).
©Flickr Creative Commons
Un agneau génétiquement modifié avec des protéines de méduse destiné à la recherche a été envoyé à l'abattoir et acheté par un particulier. Un acte de malveillance de deux membres de l'Institut nationale de recherche agronomique (Inra) serait à l'origine de l'affaire.

C'est très embarrassant mais heureusement sans danger pour le consommateur. Une agnelle génétiquement modifiée par l'Institut nationale de recherche agronomique (Inra) a été envoyée à l'abattoir, s'est retrouvée sur le marché alimentaire et a été achetée par un particulier. L'affaire a été révélée ce mardi par Le Parisien et confirmée par l'Inra

L'animale –baptisée Rubis– avait été génétiquement modifié avec des protéines de méduse pour la recherche en cardiologie. Ces protéines rendent la peau des méduses fluorescente ou transparente, le but étant à terme de s'assurer du succès des transplantations  cardiaques.

Toutefois, l'Inra assure que la consommation de la viande de Rubis ne présente aucun risque sanitaire. Heureusement pour l'acheteur car il est fort probable que l'agnelle ait été mangée depuis.

Selon Le Parisien, nul ne sait avec précision qui a acquis la carcasse de Rubis. Elle aurait été achetée par un particulier d'Ile-de-France en novembre 2014, mais la traçabilité de la viande d'abattoir dans ce genre de vente est moindre que pour la vente aux professionnels.

Bien sûr, Rubis n'était pas censée se retrouver sur le marché alimentaire. Mais, encore plus surprenant, l'affaire serait due à un "comportement délibéré" de deux agents de l'Unité commune d'expérimentation animale (UCEA). Le premier aurait envoyé l'animal à l'abattoir début août. Un de ses collègues en aurait eu conaissance mais aurait préféré garder le silence dans l'attente de sa titularisation définitive à l'Inra.

L'institut a diligenté une enquête interne et saisi la justice. L'affaire a été transmise au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris.

 

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