Verdun : le squelette d'un poilu anonymement déposé à l'Ossuaire de Douaumont

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La rédaction de France-Soir
Publié le 15 janvier 2019 - 13:56
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Le cimetière de Douaumont, près de Verdun, dans la Meuse, le 13 septembre 2016
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© FRANCOIS NASCIMBENI / AFP/Archives
Le squelette du poilu a été déposé devant l'Ossuaire de Douaumont.
© FRANCOIS NASCIMBENI / AFP/Archives
Un carton contenant les restes et la plaque d'identification d'un soldat français mort à Verdun en 1916 ont été déposés anonymement à l'Ossuaire de Douaumont. Une enquête a été ouverte pour identifier l'auteur de ce geste.

Une enquête a été ouverte pour découvrir comment ces ossements sont arrivés jusqu'à l'Ossuaire de Douaumont, lieu de mémoire des victimes de la Première guerre mondiale et plus précisément de la terrible bataille de Verdun.

Les restes d'un poilu ont en effet été déposés devant le mémorial, sans que l'on sache d'où ils viennent exactement. C'est le directeur de l'Ossuaire qui est tombé sur le carton lors d'une tournée d'inspection mercredi 9.

"Le squelette paraissait complet, il y avait aussi des objets personnels et une plaque d'identité sur laquelle il était indiqué qu'il s'agissait d'Eugène Mérat, un soldat originaire de la Marne et dont le nom figure bien sur le registre des soldats morts pour la France. Eugène Mérat a été tué en 1916 sur un champ de bataille de Verdun", a-t-il relaté à France Bleu.

Voir: On a retrouvé le sergent Fournier, premier Poilu de Verdun identifié grâce à son ADN

Les enquêteurs cherchent désormais à retrouver d'éventuels parents en vie du soldat, afin de lui offrir une sépulture. Mais ils vont aussi tenter de découvrir qui a retrouvé, réuni et déposé ces ossements.

La thèse la plus probable est qu'il s'agisse d'un "fouilleur". Il n'est en effet pas rare pour les autorités de trouver des personnes en train d'arpenter l'ancien champ de bataille avec des détecteurs de métaux à la recherche de vestiges. On estime que près de 100.000 corps de soldats seraient encore enfouis dans la terre à Verdun.

Si certains de ces "fouilleurs" sont des passionnés, d'autres cherchent à revendre des "souvenirs" sur Internet. Or, ces recherches sans autorisation sont interdites, que l'objectif en soit mercantile ou non. Un passionné qui aurait découvert ce squelette lors de fouilles sauvages risquerait 7.500 euros d'amende. Ce qui pourrait expliquer pourquoi personne n'a revendiqué ce geste, qui semble pourtant teinté de respect.

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