A Trouville-sur-mer, les autotests supervisés, "c'est génial"

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Par Chloé COUPEAU - Trouville-sur-Mer (France) (AFP)
Publié le 13 août 2021 - 15:59
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Une femme se fait un autotest contre le Covvid-19 sous la supervision d'une infirmière, le 12 août 2021 à Trouville
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© Sameer Al-DOUMY / AFP
Une femme se fait un autotest contre le Covvid-19 sous la supervision d'une infirmière, le 12 août 2021 à Trouville
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AFP - "C'est génial", "c'est moins intrusif" qu'un test classique : les autotests contre le Covid-19, supervisés par un professionnel, semblent avoir convaincu la plupart des touristes et des Normands qui ont participé à leur expérimentation jeudi à Trouville-sur-mer, de se tester plus souvent.

"C'est plus facile. J'ai eu un peu les larmes aux yeux, mais ça ne brûlait pas autant" qu'un test réalisé par un professionnel qui enfonce l'écouvillon plus en profondeur, explique Asma, 21 ans.

Sa sœur Soumaya, 25 ans, et son frère Mohammed, 18 ans, viennent de réaliser en même temps qu'elle leur premier autotest, assis autour d'une table, en suivant les instructions d'une infirmière. Ils sont du même avis.

A Trouville, jusqu'à quatre personnes pouvaient être supervisées en même temps par la soignante. Voire plus, dans les autres centres d'autotests, qui commencent tout doucement à se déployer en France.

Une généralisation de ces autotests "inciterait les gens à se tester plus souvent", estime l'aînée.

"Ma sœur, par exemple, ne l'aurait jamais fait" si elle n'y avait été obligée pour rentrer chez eux à Lyon en train, ajoute la jeune femme.

"C'est très bien. C'est moins intrusif" que le test réalisé par un professionnel, estime aussi Anne-Marie, une retraitée normande. "Je dis pas que c'est parfait, mais c'est un pis-aller", ajoute-t-elle.

Nombre de personnes interrogées jeudi ne "veulent" ou ne "peuvent" être vaccinés.

"C'est super", renchérit Laure. Jusqu'alors, elle n'avait fait qu'un test réalisé par un professionnel, "une amie infirmière", et "sous hypnose". "Je m'autoteste régulièrement", sans supervision, ajoute cette Normande de 50 ans qui travaille dans la production de spectacles.

Vera Bortnik, traductrice depuis deux ans en Normandie, préfère aussi l'autotest. "Je dirige moi-même la procédure. Du coup ça me traumatise moins", explique cette russophone qui ne s'était jusqu'alors fait tester qu'une fois.

- "Juste pour prendre un café" -

"Je trouve ça génial. C'est beaucoup moins invasif. C'est dommage qu'il n'y ait pas plus d'endroits pour le faire. Ça doit rapporter moins aux pharmacies", avance de son côté Audrey Grange, 39 ans, qui a une résidence secondaire près de Trouville. La jeune femme, entre deux injections vaccinales, refusait jusqu'à présent d'aller "se faire rentrer un truc dans le nez juste pour prendre un café".

"C'est une excellente initiative", renchérit Catherine Laurent, 68 ans, qui se fait tester pour la première fois pour pouvoir rentrer chez elle à Strasbourg.

Reste que l'autotest n'est pas du goût de tout le monde. Luca Codastefano, un étudiant italien de 18 ans, confiera l'écouvillon à un professionnel la prochaine fois.

Mathieu, 29 ans, sans emploi, n'a lui "pas réussi" car il "tremblait". Ce Boulonnais a finalement confié le prélèvement à l'infirmière.

"Ça reste compliqué de se mettre quelque chose dans le nez", explique Charline Fromentin, l'infirmière qui supervise cet essai, malgré la rémunération moindre que celle de ses activités libérales.

La jeune femme, vaccinée et qui s'autoteste régulièrement, sait de quoi elle parle. A chaque autotest supervisé, Mme Fromentin doit demander d'enfoncer "un peu plus" l'écouvillon puis vérifie que des sécrétions figurent bien sur les bouts de coton.

Au total 14 personnes sont venues s'autotester jeudi à Trouville dans ce centre ouvert de 13H00 à 17H00, alors que la station balnéaire ensoleillée était prise d'assaut par les touristes.

Si l'opération devait se renouveler, les horaires et l'endroit seraient sans doute à revoir, selon une élue. Le centre d'autotests supervisés était bien moins visible que les chalets de tests des pharmacies.

A Caen, depuis lundi, une centaine d'autotests supervisés sont réalisés chaque soir, de 18H00 à minuit, dans deux centres proches des bars, selon l'association Unité mobile de premiers secours du Calvados qui les organise.

Ici, des tests classiques sont aussi proposés. "Mais quand on explique qu'un antigénique (classique ndlr) c'est 10 cm dans le nez contre 2-3 cm pour l'autotest, la réponse est claire", témoigne Julien Coeuret, le président de cette association.

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