Google va lancer un moteur de recherche réservé aux enfants

Le groupe américain Google a annoncé mercredi 3 le prochain lancement d'un espace numérique réservé aux enfants. Des versions adaptées de ses produits les plus populaires tels YouTube et son navigateur Google Chrome, notamment, devraient voir le jour. Histoire que la nouvelle génération, née avec le Web, sache aussi bien naviguer sur la Toile que lire ou compter.

"Nous voulons changer nos produits pour qu'ils soient à la fois amusant et sûrs à utiliser pour les enfants" a expliqué Pavni Diwanji, vice-présidente de l'ingénierie chez Google.

Mais Google, qui cultive savamment le buzz, n'a rien dévoilé de très précis sur l'aspect ou le contenu de ces nouvelles modalités de navigation. Pavni Diwanji a simplement expliqué que ces nouvelles plateformes seraient plus adaptées aux besoins des enfants, ce qui comprend une meilleure protection des jeunes contre les contenus inadaptés, filtrage que ne permet pas souvent le Web.

Aux Etats-Unis la Children's Online Privacy Protection Act (loi de protection des enfants en ligne) s'impose aux entreprises du Web. Cette loi leur interdit de collecter des informations personnelles sur les moins de 13 ans sans l'aval de leurs parents. Cette norme s'applique également à Facebook, même si les plus jeunes falsifient leur année de naissance pour s'inscrire sur le site.

Google a d'ores et déjà précisé que son modèle économique, basé sur la publicité, ne devrait pas s'étendre à ce monde virtuel réservé aux enfants. "Nous voulons faire très attention" a expliqué Pavni Diwanji. "On sait que ça va peut-être susciter controverses, mais la vérité, c’est que les enfants ont déjà la technologie dans les écoles et à la maison (...) La meilleure approche est donc plutôt de voir comment faire en sorte que cette technologie soit mieux utilisée" a-t-elle poursuivi.
Google entend encore une fois être précurseur sur un marché qui pourrait s'étendre dans les années à venir puisque 77% des 11-17 ans indiquent aller sur Internet au moins une fois par jour d'après une étude RAS/Ifop de 2013.