Samsung va reconditionner son (explosif) Galaxy Note 7 pour les pays émergents
Toujours dans la tourmente à cause des explosions à répétition de son Galaxy Note 7 et des déboires judiciaires de ses dirigeants, l'entreprise Samsung tente de limiter la casse, au moins financièrement. L'idée est assez simple: reconditionner les téléphones à la batterie défectueuse qui reste en stock, afin de leur éviter une combustion spontanée et de pouvoir les vendre. Il s'agit également de réduire les coûts environnementaux de destruction des appareils contenant énormément d'éléments chimiques nocifs.
Dans les faits ces smartphones seraient équipés de batteries plus petites, dont la capacité serait comprise entre 3.000 et 3.200 mAh, contre 3.500 mAh sur le Galaxy Note 7 sorti l’année dernière. Ce qui devrait, théoriquement, les empêcher d'exploser. La coque sera également entièrement nouvelle.
La firme sud-coréenne souhaiterait que des téléphones reconditionnés soit vendus en Inde, au Vietnam et dans d'autres pays émergents dès juin prochain. Selon un récent rapport, Samsung dispose encore d'environ 2,5 millions Galaxy Note 7 après en avoir utilisé plus de 20.000 pour déterminer la cause des explosions de la batterie. Plus de 3,5 millions de téléphones avaient été rappelés.
Dans cette histoire, Samsung a probablement péché par sa volonté de mettre le paquet sur le design, la finesse de l'appareil et la capacité de sa batterie plutôt que sur la sécurité. Son prochain modèle, le Galaxy S8, a été dévoilé au Mobile World Congress de Barcelone en février et devrait être disponible d'ici deux mois.
Mais l'ennui de la firme ne s'arrête pas là. Lee Jae-Yong, le patron de facto de Samsung, le plus grand conglomérat de Corée du Sud, est apparu menotté samedi 18 pour son interrogatoire dans le cadre du vaste scandale de corruption qui a valu à la présidente du pays d'être destituée. Lee Jae-Yong, 48 ans, est accusé entre autres d'avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à la confidente de l'ombre de la présidente Park Geung-Hye, en contrepartie de faveurs politiques.
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