Morts de cyclistes sur les routes : il fait un tour d'Europe à vélo pour dénoncer l'hécatombe (semaine 4)

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 24 juillet 2017 - 18:35
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Michel Debien en Allemagne.
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Lors de cette quatrième semaine, Michel Debien a continué son périple en Allemagne.
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Michel Debien est un passionné de cyclisme et s'est lancé le pari fou de faire le tour d'Europe à vélo, un périple de 100 jours qu'il a commencé le 21 juin. Pour "FranceSoir", ce fabricant de roues haut de gamme raconte son périple dans un journal de bord, étape par étape. Lors de cette quatrième semaine, il a continué son périple en Allemagne, pays où il a rencontré quelques problèmes.

Afin de défendre la cause des cyclistes, trop souvent mis sur le bas-côté, Michel Debien s'est lancé le défi de faire le tour d'Europe à vélo. Un pari qu'il a commencé le 21 juin. Au programme: la traversée de 38 pays en 100 jours, soit 14.247 kilomètres sur la selle. Passionné de cyclisme, ce fabricant de roues de 58 ans raconte pour +FranceSoir+ son périple. Voici son journal de bord.

>Lundi 10 juillet

Un super petit-déjeuner préparé par Willem. Et une poche de nourriture maison pour mon déjeuner du midi. La galère de la veille recommence. La Hollande à vélo pour les étrangers, c’est impossible. Les grands axes sont interdits aux cyclistes. Restent les voies cyclables qui sont des milliers et indiquées en flamand. C’est impossible de s’y retrouver. Ça commence vraiment à me fatiguer plus que de pédaler. Apparemment personne ne connaît les routes, enfin pas plus loin que le bout de sa rue.

Par contre c’est propre, pas de verre cassé ni de papier. Et au bord des voies cyclables, des corbeilles pour jeter ses déchets, il fallait y penser. J’arriverai tard chez Vincent et Samy, je me suis perdu toute la journée. 

Données techniques du jour

Parcours du jour: Schijndel - Lontzen (153 kilomètres – 8h16 – 20,000 km/h)

Réseau pistes cyclables: En en Hollande, en Belgique et en Allemagne, les trois pays où je suis passé aujourd’hui, les automobilistes et les cyclistes ne se croisent jamais. Tout est fait pour qu’ils s’évitent au maximum, et ça semble fonctionner: des voies réservées aux voitures et des voies réservées aux vélos. Ils sont habitués et n’ont pas l’air de se plaindre mais je ne suis pas totalement convaincu. Deux mondes hermétiques qui ne vivent pas vraiment ensemble, je crois qu’il y a une erreur quelque part!

Comportement des automobilistes: J’ai essayé d’aller sur les vraies routes, lesquelles n'étaient pas forcement réservées aux voitures. Je me suis fait insulter, klaxonner, serrer de près volontairement. Finalement, les automobilistes de ces trois pays ne supportent pas les cyclistes sauf hors de leurs routes. Les cyclistes ont donc démissionné et se contentent de pédaler uniquement sur les voies qui leur sont réservées.

 

>Mardi 11 juillet

Samy travaille chez Total et part tôt, Vincent démarre aussi de bonne heure. Ils m’ont proposé de partir plus tard et de claquer la porte derrière moi. Le concept WarmShowers est extraordinaire, quelqu’un qui reçoit un inconnu dans sa maison, le loge, lui prête sa salle de bains, le nourrit et parfois même plus. C’est tout simplement incroyable. Je n’abuse pas et me fait le plus petit possible. Chaque jour, je suis ému par autant de générosité, d’attention et de prévenance à mon égard. Tout cela m’aide également à surmonter les moments difficiles et me motive pour aller au bout.

Avant de rentrer de nouveau en Allemagne, je fais une courte halte en Belgique où un café m’est offert par la maman de Gaetan Leclerc, ex-coureur en Continental. Aussi, je m’arrête pour acheter des chaussettes et Julie me les offre, tout simplement parce qu’elle me trouve sympa ou rigolo.

Je ne peux plus m’asseoir sur la selle et m’arrête chez un docteur. Il regarde rapidement mon périnée gonflé côté droit et me dit que l’inflammation est à l’intérieur et que de la pommade ne servira à rien. Il me prescrit donc de l'Ibuprofen 400. Un diagnostic pertinent puisqu'une heure après l’absorption de la molécule chimique, je peux m’asseoir de nouveau. C’est assez étonnant de voir comme le produit agit aussi rapidement.

Je me perds dans chaque grande ville et rallonge la distance chaque jour. Aujourd’hui, les 140 kilomètres se transforment en 171 kilomètres. Comme le parcours est assez plat et avec peu de vent, c’est gérable  mais c’est le maximum pour moi. 

Je repasse encore une fois sur un pont déjà emprunté. C’est ça qui m’agace le plus: me perdre et pédaler pour rien! J’arrive donc assez tard chez Rainer et Gabi, lesquels habitent une maison construite en 1912 avec des plafonds hauts de 4m50, une déco luxueuse et raffinée, le grand confort! 

Données techniques du jour

Parcours du jour: Lontzen - Dorsten (171 kilomètres – 7h27 – 23,500 km/h)

Réseau pistes cyclables: Evidemment comme partout, les têtes pensantes ont cru que mettre de côté les cyclistes règlerait le problème de cohabitation avec les automobilistes. Il n’en est rien! Ici, les pistes cyclables sont impraticables pour des cyclistes qui veulent se déplacer rapidement. J’ai même roulé sur la plus petite piste cyclable au monde, 40 centimètres de large.

 

Une très petite piste cyclable, 40 centimètres de large. 

Comportement des automobilistes: La pire journée pour l’instant! Je ne sais pas où je vais et je me perds souvent. Je roule sur la route et je me fais rappeler à l’ordre en permanence: insultes, klaxons, queues de poisson et une agressivité perceptible. Le cycliste qui empiète sur le territoire de monsieur l’automobiliste est en grand danger. Ici, c’est l’ennemi, le paria, le sans droit. Je sens bien que l’intrus que je suis peut être châtié à tout moment.

 

>Mercredi 12 juillet

Je quitte Gabi et Rainer avec émotion, ils sont tellement gentils et intéressants. Le départ sous une pluie fine est un peu difficile. Lorsque la pluie s’intensifie, je m’arrête et ne repart que lorsque qu’elle s’est calmée. Hors de question de pédaler trempé, ce serait compromettre les chances de terminer ce tour d’Europe qui semble si bien commencer.

Une fois de plus j’ai trop faim. Je m’arrête devant un Burger King, et je craque, trois euros pour un immonde sandwich et trois frites sans goût. Comment est-ce possible de se nourrir de cela au quotidien? Comme d’habitude, la traversée des grandes villes est longue, pénible et humide. La fin du parcours est presque agréable. Le soleil est revenu, la campagne du nord de l’Allemagne me rappelle celle de ma jeunesse.

Je dois rattraper le retard causé par la pluie et appuie fort afin de ne pas arriver tard, c’est le minimum pour éviter de déranger des hôtes toujours très accueillants et qui attendent en retour un minimum de politesse. Je suis très attentif pour ne pas tomber, ne pas me blesser et économiser mes forces pour le lendemain.

Christian et toute sa famille voyagent à vélo, son garage en est rempli. Il a construit sa maison lui-même, avec des murs en paille. L’intérieur est aussi très personnel et correspond aux souhaits de chaque membre de la famille. Ici rien n’est comme chez tout le monde, ils ne font rien comme les autres, j’adore. Si vivre comme les autres rassurent la majorité des gens, moi c’est l’inverse qui me rassure. Christian a aussi construit son vélo, il fait son pain, ses boissons, ses médicaments et tout le reste également. Non seulement c’est meilleur et mieux fait mais surtout il fait des économies. Les industriels sont trop forts pour nous vendre ce dont nous n’avons pas besoin. J’avais pratiqué le sauna en Russie, mais celui de Christian, fait maison bien sûr, fonctionne à merveille. Je transpire abondamment et j’apprécie d’éliminer toutes les impuretés stockées en trois semaines d'alimentation industrielle et chimique.

 

Michel Debien en train de faire un sauna. 

Le dîner est typique de l’Allemagne du nord, une sorte de goulasch aux pâtes. J’ai bien rigolé de la façon dont Claudia décrit les conducteurs de grosses voitures et leur comportement. L’automobile est devenu plus qu’un outil de déplacement, et ce marché régit par des codes, est devenu un marqueur social. La majorité considère leurs semblables par rapport à ce qu’ils possèdent et l’automobile en fait partie. Aujourd’hui, tout automobiliste est un "killer" en puissance, un tueur de cycliste. 

Données techniques du jour

Parcours du jour: Dorsten - Bramsche (143 kilomètres – 7h12 – 23,500 km/h)

Réseau pistes cyclables: Les pistes cyclables ne manquent pas, elles sont impraticables sauf pour des mamans avec poussette et des vieillards en déambulateur. Comment est ce possible que des spécialistes de l’aménagement des chaussées aient conçu des systèmes aussi inutilisables? Déjà il n'y a aucun entretien alors que le bitume des routes est parfait en Allemagne. Ensuite, il faut s’arrêter tous les 50 mètres à cause des intersections, chacune étant marquée par des dénivellements pénibles. Je maintiens que les seules bandes cyclables acceptables sont celles qui bordent les routes. Je maintiens que si rien n’est fait très rapidement, il sera impossible de pédaler sur les routes: TROP DANGEREUX! Mais finalement ne serait ce pas le but recherché?

Comportement des automobilistes: Encore une journée effroyable, ici l’automobile est roi. L’industrie automobile a transformé les conducteurs en bêtes sauvages tueurs de cyclistes. Déjà que l’Allemand est connu pour être carré et pas vraiment souple, au volant il est pire. Volontairement, j’ai emprunté une route à quatre voies et j’ai donc roulé sur la bande d'arrêt d'urgence. Pratiquement tous les conducteurs m’ont klaxonné, un fou est même venu me frôler à grande vitesse pour me montrer que j'étais sur sa route!

Cette bande d’arrêt d’urgence qui longe la route est pourtant très large et ne présente aucun danger pour y rouler en vélo. Ca ne gêne en rien les automobilistes mais cette portion de bitume fait partie de leur territoire! Tout est fait pour favoriser ce lobby, cette industrie, ce mode de déplacement. Ça suffit! Il faut vraiment faire quelque chose et vite.

Non seulement les industriels de l’automobile proposent des modèles hyper puissants alors que la loi interdit la vitesse, quelle cohérence? Mais il est devenu courant d’améliorer la performance des véhicules en trafiquant l’ordinateur de bord et en changeant des composants comme les pneus ou les amortisseurs d’origine. La voiture est devenue un objet qui correspond à des codes et serait un marqueur de l’échelle sociale. C'est incompréhensible qu’un tas de ferraille puisse être considéré comme un élément de classement et de valeur.  

 

>Jeudi 13 juillet

Comme chaque matin je suis affamé. En général, mes hôtes mangent peu le soir ou frugalement et je n’ose pas me laisser aller à me goinfrer. Ce serait mal venu. La famille de Kristian est au complet: ils chantent, se marrent tout le temps. Les jeunes sont fatigués, normal ils ont festoyé jusqu’à 2h du matin. Les voisins se sont plaints.

Kristian est passionné de cyclisme, de vélo et de voyages. C’est un très bon cycliste, capable de rouler 200 kilomètres tous les jours. J’essaie le vélo couché de Claudia, un Scorpion à 4.000 euros, sensation de confort mais de rendement assez faible. Je pédale de plus en plus facilement et malgré le sac à dos de six kilos, la distance quotidienne ne m’effraie plus. Jusqu’à 130/140 kilomètres, c’est une petite journée cool. Mais lorsque cela dépasse 150/160, j’en ai assez. Au-delà c’est possible mais je suis dans mes limites.

La ville de Brême est un vrai dédale mais je m’améliore et me perds moins souvent. J’ai pris quelques automatismes. Volontairement je zappe les photos bien cliché des monuments et des lieux touristiques. Je fais ce tour d’Europe pour d’autres raisons: comprendre dans chaque pays le comportement des automobilistes par rapport aux cyclistes, analyser les structures routières aménagées pour le déplacement à vélo, découvrir chaque soir une nouvelle façon de vivre et de se nourrir, prendre un maximum de contacts pour communiquer dès mon retour avec des personnes de chaque pays et vendre mes roues.

Je m’arrête dans un supermarché bio, évidemment je n’achète rien, mon budget quotidien ne me le permet pas. Pratiquement aucun produit artisanal, uniquement de l’industriel. Leur bio ne m’inspire pas, cela ne sent pas la campagne, ni le terroir. J’arrive chez Dominic. Il est consultant en éthique, un nouveau métier. Au total, ils ne sont que cinq en Allemagne. Sa compagne est une cycliste connue: elle va travailler tous les jours en vélo à Brême (25 kilomètres) et a connu le Mur de Berlin.

Données techniques du jour

Parcours du jour: Bramsche - Grasberg (152 kilomètres – 8h12 – 20,000 km/h)

Réseau pistes cyclables: Les voies réservées aux cyclistes sont beaucoup moins bien entretenues que celles pour les voitures: des branches, des tas de feuilles, du verre cassé et surtout les racines des arbres bordant la chaussée. En Allemagne, les indications sont bien meilleures qu’en Hollande mais cela ne vaut pas la France où la signalisation est bien pensée.

Comportement des automobilistes: C’est de pire en pire. Le conducteur allemand déteste le cycliste, j’en suis maintenant convaincu. En Allemagne, pédaler te met en danger de mort. Ici la connerie est bien présente, avec la méchanceté en plus.

 

>Vendredi 14 juillet

La compagne de Dominic part pour son travail à 9h. Moi aussi. Nous pédalons ensemble un moment, puis je tourne à droite pour continuer ma remontée vers le Nord. Le parcours est plat. Cette étape sera la plus facile et la plus rapide, peut-être suis-je en train de devenir un bon cycliste?

Pour traverser le delta de l’Elbe, la file d’attente des voitures doit bien faire trois ou quatre kilomètres de long.  Je double tout le monde et monte dans le bac juste avant le départ. Sur le bateau, je parle avec un Finlandais qui rentre chez lui. Il me confirme que les Allemands sont bien les conducteurs les plus dangereux d’Europe. Je rajouterai les plus méchants aussi.

Aujourd’hui, j’ai super bien roulé comme Warren Barguil d’ailleurs qui a gagné l’étape sur le Tour. Nous étions bons copains. Comme chaque jour, je fais une halte dans un supermarché pour pauvres. Le marketing est omniprésent. Il n'y a que de la nourriture qui tue. Mais pour trois euros, impossible d’avoir mieux. Les petits commerçants sont hors de prix. D’ailleurs leurs boutiques sont vides.

J’arrive à Itzehoe, Kurt n’est pas là. Il arrive cinq minutes après avec un sourire franc et entier. Encore une fois, ce sera une super halte, un grand moment d’échange et de partage, beaucoup de générosité. Kurt a invité un journaliste et je me régale de ses questions pertinentes. Je décharge toute mon agressivité accumulée tout au long du parcours. Kurt a préparé un repas afghan car il s’occupe de réfugiés. 

Données techniques du jour

Parcours du jour: Grasberg - Itzehoe  (135 kilomètres – 5h10 – 25,200 km/h)

Réseau pistes cyclables: J'en ai marre de devoir emprunter les pistes cyclables mais ce n’est pas une option. Rouler sur la route c’est presque signer son arrêt de mort. Les arbres au bord des routes servaient du temps de Napoléon à protéger du soleil les soldats qui se déplaçaient en marchant. Aujourd’hui, ces arbres servent à tuer les automobilistes imprudents ou maladroits. Ne serait ce pas intelligent de raser tous ces arbres et les remplacer par des bandes cyclables de qualité? Ceux qui prennent les décisions font-ils du vélo?

Comportement des automobilistes : L’étape fut agréable mais cette journée fut la pire en incivilités. A plusieurs reprises, j’ai emprunté la route normale et immanquablement, les camions qui devaient me doubler commençaient à klaxonner dès qu’ils m’apercevaient. Ils me signalaient par la continuité du signal qu’ils n’allaient pas changer de voie, même d’un centimètre. Alors que personne n'arrivait en face, ils n’ont ni ralenti ni dévié leur trajectoire du moindre millimètre. Je considère ce comportement comme une tentative d’homicide. C’est totalement inadmissible d’être menacé de la sorte.

 

>Samedi 15 juillet

Je quitte Kurt à regret mais il faut pédaler et aujourd’hui c’est plutôt facile. J’éprouve désormais un profond mépris pour tous ceux qui se complaisent dans le culte de l’automobile. Cet objet, qui peut tuer si facilement lorsque les règles ne sont pas respectées, n’est pour moi qu’un moyen de transport, et rien de plus. Un moyen polluant, dangereux et sans intérêt particulier. Je m’arrête sur la route au bord du canal boire un café. Il coûte 3,70 euros, ça doit être le café le plus cher du monde! De très gros bateaux transportent des containers. Auraient-ils compris que les voies navigables peuvent délester la route de milliers de camions? Si seulement en France on pouvait copier ce qui est bien ailleurs! 

Encore un transfert bateau pour traverser le canal, gratuit. Heureusement car le budget de juillet est déjà utilisé. Mais si j’avais attendu d’avoir tout pour partir, je serai resté chez moi et l’aventure n’aurait pas lieu. Je ne remercierai jamais assez Serge et François qui m’aident au quotidien pour trouver des hébergements WarmShowers et Couchsurfing. Je vais être le premier et le seul au monde à faire le tour des 39 pays de l’Europe géographique, environ 15.000 kilomètres en 100 jours de vélo. Personne ne l’a encore réalisé. Je dois terminer ce périple coûte que coûte.

Le beau temps est revenu, c’est très important pour le moral. Aujourd’hui encore presque 140 kilomètres, avec une belle moyenne malgré les arrêts incessants pour vérifier ma route. Mon mal aux fesses n’est pas solutionné, et cela m'inquiète. Ma selle est bien réglée mais je vais consulter encore une fois dès que je peux.

Timo, le jeune homme qui me reçoit, avait annoncé qu’il ne serait disponible qu’à 23h30. Finalement, il arrive en avance et m’envoie un sms. Je finis donc à la hâte le kebab-frites qui me sert de repas ce soir. Timo vit en colocation dans un vieil immeuble. Je dormirai dans la cuisine sur un matelas et serai réveillé à 4h30 par le jour puis à 5h30 par les demoiselles qui rentrent de soirée. La magie WarmShowers. 

Données techniques du jour

Parcours du jour: Itzehoe - Flensbourg (137 kilomètres – 6h07 – 23,500 km/h)

Réseau pistes cyclables: Rien n’est fait dans ce pays pour les cyclistes, ce serait même plutôt l’inverse. Sur les pistes cyclables, il y a de nombreux promeneurs avec leurs chiens. Ils ne s’écartent jamais et je les double très souvent dans l’herbe. Eux aussi se sont octroyé leur territoire par un comportement incivique.

Comportement des automobilistes: Après cinq jours passés en Allemagne, j’ai une idée bien précise de l’Allemand au volant. Ce matin Kurt m’a accompagné pour me mettre sur la bonne route et curieusement il ne roule que sur les trottoirs. Les routes appartiennent ici aux automobilistes et ils ne sont pas près de les partager.

 

>Dimanche 16 juillet

Je ne suis pas fâché de quitter l’Allemagne. J’ai rencontré des personnes formidables durant ces cinq jours et passé d’agréables moments mais le comportement de l’Allemand en général est un bon résumé de tout ce que je déteste. 

Après une soirée chez Timo, le départ se fait sous la pluie. Je m’arrêterai de nombreuses fois pour attendre une accalmie. Pédaler au Danemark c’est du vrai bonheur, le réseau routier est top et super entretenu. Il y a peu de voitures car c’est un tout petit pays: 450 kilomètres sur 250 et 5,5 millions d’habitants, ça donne une idée du trafic. C'est très fluide.

 

Michel Debien semble content de rouler au Danemark. 

Finalement, le Danemark est conforme à l’idée que je m’en faisais. Une population sympathique et avenante. Le Danois a toujours l’idée de rendre service. Je m’arrête parfois dans un petit port pour respirer l’air marin, ça me manquait. J’arrive enfin chez Rocio et Ruben, des Espagnols de Malaga qui étudient au Danemark et préparent un diplôme d’ingénieur en architecture. Ici, le gouvernement paie pour que des étudiants de l’étranger viennent étudier. On parle en espagnol, évidemment. Ils m’expliquent la vie ici et comment sont les Danois.

Données techniques du jour

Parcours du jour: Flensbourg - Horsens (153 kilomètres – 7h49 – 23,500 km/h)

Réseau pistes cyclables: Au Danemark, les pistes cyclables sont souvent des bandes cyclables en bordure de route. Comme les routes sont très larges, il n’y a aucun danger. Je me sens parfaitement en sécurité.

Comportement des automobilistes: Le Danemark à vélo, c’est tout simplement génial! 

 

La suite du périple de Michel Debien à suivre très prochainement sur FranceSoir.fr

>Pour lire l'intégralité du carnet de voyage de Michel Debien, rendez-vous sur son blog (à voir ici)

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