Barnier : un Brexit sans accord devient "chaque jour plus probable"

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Par AFP - Bruxelles
Publié le 02 avril 2019 - 10:32
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Titres de la presse britannique le 19 mars 2019
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© DANIEL SORABJI / AFP
Le négociateur de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, le 19 mars à la Commission européenne à Bruxelles
© DANIEL SORABJI / AFP

Une sortie sans accord du Royaume-Uni de l'UE devient "chaque jour plus probable", a mis en garde mardi le négociateur de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, au lendemain d'une nouvelle série de votes indicatifs au parlement britannique.

"Un Brexit sans accord n'a jamais été mon souhait mais il devient chaque jour plus probable", a affirmé M. Barnier lors d'une conférence organisée par le think tank EPC, à Bruxelles.

"L'UE des 27 (c'est-à-dire tous les Etats membres de l'Union excepté le Royaume-Uni, ndlr) est maintenant prête" à cette éventualité, a-t-il prévenu.

"N'oublions pas d'abord que nous avons déjà un accord, et il a été conclu par Theresa May, le gouvernement britannique, le Conseil européen et le Parlement européen le 25 novembre dernier, il y a quatre mois", a rappelé M. Barnier.

"Nous avons essayé de faire en sorte que le Royaume-Uni puisse quitter l'UE le 29 mars, comme le Royaume-Uni l'avait prévu... Si le Royaume-Uni veut toujours quitter l'UE d'une manière ordonnée, cet accord, ce traité, est et sera le seul", a-t-il continué.

"Si le parlement britannique ne vote pas en faveur de l'accord de retrait dans les prochains jours, il ne restera plus que deux options: partir sans accord ou demander une prorogation plus longue de la période de l'article 50. Ce serait la responsabilité du gouvernement britannique de choisir entre ces deux options", a-t-il ajouté.

La date butoir du Brexit est actuellement fixée au 12 avril, si les députés britanniques n'approuvent pas le traité de retrait.

"Une telle extension comporterait des risques importants pour l'UE, d'où la nécessité d'une justification solide", a-t-il continué.

"De nombreuses entreprises de l'UE nous mettent en garde contre le coût de l'extension de l'incertitude. Il y aurait également un coût politique. Si le Royaume-Uni est toujours membre le 23 mai (date du début des élections européennes, ndlr), il devra organiser des élections (européennes, ndlr)", a-t-il remarqué.

Le Royaume-Uni se trouvait dans l'impasse mardi à dix jours de sa sortie de l'Union européenne, après le rejet lundi soir par les députés britanniques de toutes les alternatives proposées à l'accord de Brexit du gouvernement.

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