Espagne : Hausse du salaire minimum de 4% en 2018

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Par AFP - Madrid
Publié le 26 décembre 2017 - 14:31
Mis à jour le 04 janvier 2018 - 01:07
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Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, ici lors d'une conférence de presse le 22 décembre 2017
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© OSCAR DEL POZO / AFP/Archives
Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, ici lors d'une conférence de presse le 22 décembre 2017

© OSCAR DEL POZO / AFP/Archives

Le gouvernement, le patronat et les syndicats espagnols ont signé mardi un accord relevant le salaire minimum de 4% en 2018, pour le porter à 992 euros d'ici 2020 dans une des économies les plus dynamiques de la zone euro.

"C'est un pas en avant pour corriger l'anomalie historique" que constitue un salaire minimum trop bas, a déclaré le secrétaire général du syndicat Commissions ouvrières (CCOO), Unai Sordo, rappelant que "l'Espagne a souffert d'un processus aigu de dévaluation salariale" pendant la crise économique mondiale.

L'accord finalisé mardi prévoit de relever le salaire minimum de 825 à 858 euros (sur douze mois) en 2018, avec des progressions annuelles pour arriver à 992 euros en 2020.

Ces augmentations annuelles seront maintenues "tant que la croissance atteindra 2,5% et la création d'emplois 450.000 emplois par an", a précisé le chef du gouvernement conservateur, Mariano Rajoy.

Selon les prévisions de son gouvernement, la croissance sera de 3,1% cette année et, a-t-il ajouté, "ce ne sont pas un demi million d'emplois qui seront créés mais près de 600.000". "C'est un accord raisonnable et un accord viable", a estimé M. Rajoy.

En 2017, le salaire minimum avait connu sa plus forte hausse depuis trente ans, le gouvernement ayant concédé une augmentation de 8%.

Il reste néanmoins très bas par rapport à l'Europe. Le SMI brut est de 1.467 euros en France mais de 618 euros au Portugal.

Le taux de chômage, après un pic à 27% début 2013, a fortement reculé mais reste le deuxième plus élevé de la zone euro après la Grèce, à 16,4% au troisième trimestre.

La réforme du travail adoptée en 2012 par le gouvernement de Mariano Rajoy a contribué au reflux du chômage au prix d'une grande précarisation.

L'ONG Oxfam a dénoncé à plusieurs reprises la hausse du nombre de "travailleurs pauvres" en Espagne, tandis que la banque centrale soulignait celle de l'emploi à temps partiel subi.

L'Espagne détient également le record de la proportion de contrats temporaires dans la zone euro, avec près d'un contrat sur trois.

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