La Bourse de Paris finit en recul de 0,29% à 5.368,29 points

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Par AFP
Publié le 19 octobre 2017 - 19:41
Mis à jour le 21 octobre 2017 - 10:55
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Salle de marché du courtier Global Equities, le 22 janvier 2008 à Paris
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© JEAN AYISSI / AFP/Archives
Salle de marché du courtier Global Equities, le 22 janvier 2008 à Paris
© JEAN AYISSI / AFP/Archives

Parés à virer ? Le tournant monétaire que la BCE pourrait prendre jeudi prochain en annonçant une sortie progressive de son programme de soutien constituera la préoccupation clé des marchés européens dans les jours à venir.

"Les places européennes vont être dans l'attente jusqu'à jeudi 14H30" et le début de la conférence de presse du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, estime auprès de l'AFP Alain Zeitouni, directeur des gestions pour Russell Investments France.

"L'institution devrait annoncer ce qu'il adviendra du programme de soutien en 2018" et "toutes les petites phrases des membres de la BCE (Banque centrale européenne) ou de responsables de banques centrales nationales laissent entrevoir un ralentissement des achats, actuellement à 60 milliards d'euros par mois", complète-t-il.

Lors de sa dernière réunion, M. Draghi avait affirmé que l'avenir de ce plan serait décidé "en octobre". Et selon le compte-rendu de cette session, la banque centrale a évoqué plusieurs scénarios de "recalibrage" et songe à arbitrer entre "le rythme et la durée prévue" des achats d'actifs dans le temps.

Si la question du virage monétaire ne semble plus faire de doute dans l'esprit des investisseurs, les modalités concrètes font encore l'objet de nombreuses interrogations.

"Il n'y a pas vraiment de consensus sur le montant auquel les rachats seront ramenés ni sur la durée", or cela conditionnera la réaction des marchés, observe auprès de l'AFP Françoise Rochette, responsable de l'allocation d'actifs chez Mandarine Gestion.

"Les marchés sont surtout soucieux que le retrait ne se fasse pas de manière brutale", selon M. Zeitouni.

L'autre aspect important de cette réunion sera son impact sur l'évolution de l'euro, dont la poussée cet été a suscité pas mal d'inquiétude.

"Si les annonces de la BCE permettent le maintien de l'euro autour de 1,20 euro pour un dollar, cela ne sera pas un obstacle pour les entreprises européennes et les marchés" mais au-delà, cela sera plus compliqué, détaille Mme Rochette.

- Présidence de la Fed -

La Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait également attirer les projecteurs, avec le renouvellement attendu à sa tête, en remplacement de Janet Yellen, elle-même candidate pour un nouveau mandat.

Les investisseurs auront aussi des statistiques importantes à digérer, comme les indicateurs d'activité PMI en octobre en Europe et aux Etats-Unis ou encore le baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemands.

A Londres, la première estimation de la croissance au troisième trimestre sera aussi attendue alors que les économistes cherchent toujours à anticiper l'ampleur du coup de frein porté à l'économie britannique en 2017. Et les investisseurs s'intéresseront également à ces mêmes chiffres pour les Etats-Unis.

La semaine verra par ailleurs s'intensifier la publication des résultats de sociétés pour le troisième trimestre avec notamment, à Londres, Lloyds Banking Group, Barclays et RBS, International Airlines Group (British Airways) ou GSK.

A Francfort, Lufthansa, BASF, Bayer ainsi que Volkswagen, toujours frappé par l'onde de choc du dieselgate, seront à l'honneur. A Paris, Vinci, Kering ou encore Schneider Electric publieront également leurs chiffres d'affaires.

Au cours de la semaine écoulée, la saison a débuté timidement en Europe.

"Mais les séances ont surtout été marquées par la politique, à commencer par le bras de fer qui se poursuit en Catalogne", note M. Zeitouni.

Ce qui n'a toutefois pas empêché la Bourse de Francfort d'atteindre de nouveaux sommets au-dessus de la barre des 13.000 points. Londres évolue, elle, près de ses plus hauts historiques et Paris pas très loin de son record annuel.

"La semaine a vu aussi des avancées sur le Brexit, ce qui permet de ne pas entrevoir seulement le coût du divorce mais également le type de relation après 2019", développe M. Zeitouni.

La Chine, son 19e congrès du Parti communiste chinois et ses chiffres de croissance robustes au 3e trimestre, ont également retenu l'attention des investisseurs. Sans oublier les Etats-Unis avec un vote par le Sénat qui a donné le coup d'envoi de la grande réforme de la fiscalité promise par Donald Trump.

Mais si les indices se maintiennent à des niveaux relativement élevés, ce qui frappe les experts, c'est le manque de volatilité. "Ils sont presque insensibles aux mauvaises nouvelles", souligne M. Zeitouni, et le risque dans ces cas-là est que "le réveil puisse s'avérer brutal".

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