Législatives en Italie : le ministre des Finances met en garde contre "l'instabilité"

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Par Ella IDE - Rome (AFP)
Publié le 07 janvier 2018 - 18:25
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Le ministre italien des Finances Pier Carlo Padoan à Bruxelles, le 7 novembre 2017
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© JOHN THYS / AFP/Archives
Le ministre italien des Finances Pier Carlo Padoan à Bruxelles, le 7 novembre 2017
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Le ministre italien des Finances Pier Carlo Padoan a mis en garde dimanche contre "l'incertitude" politique risquant de résulter des législatives du 4 mars, qui ne devraient aboutir à aucune majorité claire au Parlement.

Dans un entretien au quotidien Il Corriere della Sera, le ministre, membre du Parti démocrate au pouvoir (PD, gauche), n'exclut pas une coalition entre son parti et Forza Italia (droite) de Silvio Berlusconi, éternel revenant de la scène politique italienne malgré ses 81 ans.

"Dans un contexte de grande incertitude, rien ne peut être exclu. Une telle incertitude est déjà perceptible. Les marchés financiers sont plutôt nerveux: quand le parlement a été dissous (en décembre), le spread s'est élargi", a-t-il souligné.

L'écart ("spread") entre le taux à dix ans des bons du Trésor de l'Allemagne et ceux de l'Italie était surveillé au jour le jour durant la crise de la dette en 2011, et les craintes de voir la troisième économie de la zone euro vaciller et entraîner l'Europe dans sa chute avaient été difficiles à dissiper.

La plupart des observateurs s'accordent pour dire que le scrutin du 4 mars ne devrait pas donner de majorité à l'un des trois principaux camps en lice: la gauche, la droite et les populistes du Mouvement 5 Etoiles.

Dans les sondages, les 5 Etoiles sont crédités de 28% et le PD 25%, mais c'est la coalition de droite entre Forza Italia, le parti anti-immigration de la Ligue du Nord et le petit parti très à droite Fratelli d'Italia qui mène la danse avec plus de 35% des suffrages.

Selon la nouvelle loi électorale, un parti doit cependant récolter environ 40% des suffrages pour gouverner seul.

Nombre de partis appellent à une baisse des impôts et à plus de flexibilité dans les règles budgétaires européennes, mais les inquiétudes liées à la crise migratoire dominent aussi le débat.

Le Premier ministre Paolo Gentiloni (PD) a appelé dimanche ses concitoyens "à ne pas se refermer sur le petit monde des peurs quotidiennes", en référence à l'hostilité créée par le nombre de réfugiés et migrants économiques ayant débarqué ces dernières années sur les côtes italiennes.

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