Plusieurs milliers de manifestants à Paris à l'appel de la CGT

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Par AFP - Paris
Publié le 01 décembre 2018 - 16:11
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Début de la manifestation de la CGT le 1er décembre 2018 place de la République, à Paris
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© Zakaria ABDELKAFI / AFP
Début de la manifestation de la CGT le 1er décembre 2018 place de la République, à Paris
© Zakaria ABDELKAFI / AFP

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans le calme samedi à Paris à l'appel de la CGT, pour réclamer un infléchissement de la politique du gouvernement et soutenir les chômeurs, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les manifestants, 15.000 selon les organisateurs, 2.100 selon la police, ont rallié le siège de l'Unédic, rue Traversière (XIIe) depuis la place de la République, sans incident et entourés d'un imposant service d'ordre de la CGT. Ils étaient en cours de dispersion peu avant 17H00.

La banderole de tête réclamait: "Droit au travail et à un revenu de remplacement pour tous les privés d'emploi", sur fond de slogans comme: "face au chômage et la misère, orga, orga, organise ta colère".

Le Comité national des travailleurs privés d'emploi et précaires de la CGT organise depuis 12 ans le premier samedi de décembre une mobilisation pour soutenir les chômeurs, un appel auquel s'est jointe cette année la confédération.

Des manifestants arboraient des drapeaux avec le logo de la CGT, d'autres ceux de la FSU ou de Lutte ouvrière.

Parmi eux, beaucoup de gilets rouges de la CGT, mais aussi quelques "gilets jaunes", dont la manifestation avait lieu en même temps sur les Champs-Elysées, sur fond de violences et d'affrontements avec les forces de l'ordre.

Certains gilets jaunes ont notamment rejoint la manifestation de la CGT place de la Bastille.

"Je ne suis pas du tout militant syndical. Je suis venu manifester avec la CGT parce qu'ici c'est sécurisé", a expliqué à l'AFP Thierry Renaud, 24 ans, l'un des "gilets jaunes" présents originaire des Ardennes, qui a expliqué avoir été précédemment refoulé des Champs-Elysées.

"+Les gilets jaunes+, il y en a ici, mais c'est marqué CGT dessus", a déclaré pour sa part le secrétaire général du syndicat, Philippe Martinez, ajoutant que "dans beaucoup d'autres endroits il y a des gilets rouges (de la CGT, ndlr) et des +gilets jaunes+ qui manifestent ensemble".

D'autres rassemblements à l'appel de la CGT étaient programmés en régions. A Rennes notamment, "gilets jaunes" et militants CGT ont manifesté côte à côte.

"C'est plutôt une bonne chose parce qu'on a beaucoup de revendications communes", en particulier "l'augmentation du Smic et des salaires" et la "justice fiscale", a-t-il expliqué.

"Ca suffit les taxes, taxez les très très riches et augmentez les salaires, retraites, Smic", pouvait-on lire sur une pancarte.

La confédération avait lancé son appel le 20 novembre, trois jours après la première journée de mobilisation des "gilets jaunes" avec laquelle elle a marqué au début ses distances, avant d’esquisser un appel à la convergence des luttes.

Le syndicat envisage déjà une prochaine mobilisation avant la fin de l'année. "Il y un rendez-vous important le 14 décembre (quand) le gouvernement va pouvoir statuer sur le Smic", a indiqué M. Martinez.

Le Premier ministre Edouard Philippe, a annoncé mercredi qu'il n'y aurait "pas de coup de pouce supplémentaire" au-delà de la "revalorisation légale" du salaire minimum prévue au 1er janvier.

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