Wall Street, l'oeil rivé sur Ankara, ouvre en baisse

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Par AFP - New York
Publié le 15 août 2018 - 17:30
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Wall Street a débuté la séance en baisse mercredi
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© EDUARDO MUNOZ ALVAREZ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP
Wall Street a débuté la séance en baisse mercredi
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Wall Street a débuté la séance en baisse mercredi, affectée de nouveau par les inquiétudes liées à une possible contagion de la crise financière turque à d'autres économies.

Vers 14H30 GMT, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, perdait 1,08% à 25.027,11 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchait 1,41% à 7.759,59 points.

L'indice élargi S&P 500 chutait de 1,07% à 2.809,50 points.

La Bourse de New York avait profité mardi d'une accalmie des craintes liées au plongeon de la livre turque en montant nettement: le Dow Jones avait gagné 0,45% et le Nasdaq 0,65%.

Mais la Turquie a de nouveau attisé la crainte des investisseurs mercredi après avoir fortement augmenté les tarifs douaniers de plusieurs produits américains, poursuivant son bras de fer avec les Etats-Unis.

Parmi les produits visés par cette forte hausse figurent les véhicules de tourisme, dont les tarifs douaniers s'élèvent désormais à 120%, certaines boissons alcoolisées (140%), le tabac (60%) ou encore le riz et certains produits cosmétiques.

"Cette décision n'a rien d'une posture car elle ne va certainement pas aider les citoyens turcs, déjà en proie à une inflation élevée", a noté Patrick O'Hare de Briefing.

Les marchés craignent que la crise turque ne touche plusieurs banques européennes ainsi que d'autres pays émergents, au moment où ces derniers sont déjà fragilisés par les hausse des taux d'intérêt américains intervenues ces derniers mois qui font pression sur leur devise et renchérissent de ce fait le remboursement de leur dette détenue en dollars.

- Bière et cannabis -

Bien qu'elle reprenait un peu de terrain mercredi, la devise turque a perdu environ 40% de sa valeur face au dollar depuis le début de l'année.

"La Turquie est le +canari dans la mine de charbon+ [qui sert de signal d'alarme], le pays émergent avec le plus de dette en dollars mais pas le seul pays avec de la dette en dollars", a affirmé Chris Low de FTN Financial, ajoutant que "l'ensemble de ces pays vont être mis sous pression des hausses de taux d'intérêt de la banque centrale américaine" (Fed) dont deux nouvelles sont attendues d'ici à la fin de l'année.

Les indicateurs économiques du jour étaient plutôt bien orientés: l'activité manufacturière dans la région de New York a confirmé sa robustesse en août, les ventes au détail dans le pays ont avancé en juillet plus que prévu, tandis que la production industrielle a vu sa progression nettement ralentir en juillet.

Signe d'une demande robuste de la part des investisseurs dans un contexte de recherche d'actifs sûrs, les rendements sur la dette américaine reculaient nettement: le taux à dix ans baissait à 2,848% contre 2,899% à la clôture mardi, et celui à 30 ans évoluait à 3,021% contre 3,067% la veille.

Parmi les valeurs du jour, les entreprises du secteur de l'énergie étaient particulièrement affectées par le recul des cours du pétrole: les majors pétrolières ExxonMobil et Chevron perdaient respectivement 1,82% et 2,33%.

Constellation Brands, le propriétaire de la bière Corona, chutait de 8,19%.

Le fabricant de bières a une nouvelle fois misé sur le cannabis, en injectant 4 milliards de dollars supplémentaires dans Canopy Growth, un groupe canadien en pole position pour profiter d'une possible légalisation de la marijuana à travers le globe.

L'action de l'entreprise de cannabis cotée à Wall Street s'envolait quant à elle de 30,80%.

Walmart baissait de 0,98%. Le géant de la distribution a annoncé mercredi la mise en place d'une ligne de vêtements en partenariat avec la célèbre présentatrice Ellen DeGeneres.

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