Agression de Champigny : moins de promesses et plus d'actes, demande la presse

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Par AFP - Paris
Publié le 03 janvier 2018 - 05:01
Mis à jour le 04 janvier 2018 - 18:12
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Manifestation de l'Alliance Police Nationale à Champigny-sur-Marne, près de Paris, le 2 janvier 2017
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© Thomas SAMSON / AFP
Manifestation de l'Alliance Police Nationale à Champigny-sur-Marne, près de Paris, le 2 janvier 2017
© Thomas SAMSON / AFP

Après l'agression dont ont été victimes deux policiers le soir du Nouvel An à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), les éditorialistes demandent mercredi au gouvernement moins de promesses et plus d'actes, pour mettre fin à ce déferlement de violence.

"Les forces de l’ordre tirent la sonnette d’alarme depuis des années. L’indignation ne sert à rien si elle n’est pas suivie d’effets", assène Yves Thréard, dans le Figaro.

"Face à l’explosion de l’insécurité, notre appareil judiciaire tourne, certes, à plein régime. Mais il est loin d’être adapté aux réalités", regrette-t-il.

"L’indignation sert à masquer une tradition d’indécision", s'indigne Didier Rose, des Dernières Nouvelles d'Alsace. "Les policiers ont raison quand ils réclament plus de moyens et la fin de la baisse de leurs effectifs", souligne François Wojtalik, du Courrier Picard.

"Derrière cette affaire très particulière se cache un mal profond et récurrent. Celui d'une profession censée incarner l'ordre républicain et dont l'autorité est de plus en plus souvent bafouée" estime Stéphane Albouy, du Parisien.

Et "pour que force reste à la loi dans les faits plutôt que dans les seuls discours, l’exécutif va rapidement devoir agir. De simples promesses d’effectifs de police supplémentaires ne suffiront pas", insiste Laurent Bodin, de l'Alsace.

- 'Pas à l'Etat de s'incliner' -

"Disons-le tout net: la République a failli. Maintenant, il est grand temps de faire le ménage. Dans un premier temps, la réponse passe par une répression sans concession", s'emporte Patrice Chabanet, du Journal de la Haute-Marne. Pour Hervé Chabaud, de L'Union/L'Ardennais : "l’État ne peut plus tergiverser, sans quoi il se rétracte comme une peau de chagrin".

"Le temps est sans doute venu d’arrêter de verser dans l’angélisme Il est hors de question de laisser faire. Ce n’est pas à l’État de s’incliner et de détourner la tête", prévient Jean Levallois, de La Presse de la Manche. "Il serait peut-être temps de rééquilibrer les choses plutôt que d’importer le communautarisme anglo-saxon sans son corollaire, un respect intransigeant de la loi", s'agace Hubert Coudurier, dans Le Télégramme.

"Outre l’arsenal répressif et pénal, la nouvelle Police de sécurité du quotidien sera certes un outil de plus, mais elle apparaît comme un cautère sur une jambe de bois", s'inquiète Stéphane Siret, de Paris-Normandie.

"Est-ce encore un État de droit, où force devrait rester à la loi, ou bien le début d’une anarchique déliquescence, avec ces zones où la République n’aurait plus droit de cité?" s'interroge Bruno Dive, de Sud-Ouest.

Et l'éditorialiste de conclure : "voilà le gouvernement défié sur un sujet qui avait été moins présent que d’habitude lors de la campagne présidentielle : celui de la sécurité."

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