Après un renvoi, début du procès de Botton pour abus de biens sociaux

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Par AFP - Paris
Publié le 02 mars 2020 - 16:42
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Pierre Botton photographié à Paris le 31 janvier 2013
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© FRANCOIS GUILLOT / AFP/Archives
Pierre Botton photographié à Paris le 31 janvier 2013
© FRANCOIS GUILLOT / AFP/Archives

Reporté de quelques jours du fait de la grève des avocats, le procès de l'ex-homme d'affaires Pierre Botton, soupçonné d'avoir détourné une partie de l'argent de son association de lutte contre la récidive, a commencé lundi à Paris.

Aujourd'hui âgé de 64 ans, M. Botton, pull bleu et mains derrière le dos, a commencé à se défendre à la barre après le rappel de l'enquête par le président du tribunal.

Il est jugé jusqu'à mercredi notamment pour abus de confiance, abus de biens sociaux et escroquerie. A ses côtés sur le banc des prévenus, l'ancienne présidente de l'association qui est aussi son ex-femme, Anne-Valérie Noir, jugée pour abus de confiance.

Pierre Botton a été condamné dans les années 1990 pour abus de biens sociaux, dans une affaire explosive qui avait impliqué son beau-père Michel Noir, ancien ministre RPR et maire de Lyon, ainsi que le maire de Cannes et le journaliste Patrick Poivre d'Arvor.

Après avoir passé au total 20 mois en prison, très marqué par cette expérience, il avait décidé de s'engager pour améliorer les conditions de détention des délinquants et lutter contre la récidive.

En 2010, il avait fondé une association - "Prisons du coeur" qui deviendra "Ensemble contre la récidive" - financée par des grands groupes du CAC 40 et soutenue par des personnalités du cinéma ou des médias.

Mais début 2017, à la suite d'un signalement de la cellule antiblanchiment Tracfin, une enquête a été ouverte sur cette structure, qui a conduit à un renvoi de Pierre Botton devant le tribunal.

Il est soupçonné d'avoir récupéré une partie des fonds de l'association par le biais de sa société, au sein de laquelle il aurait fait passer, pendant plusieurs années, des frais personnels pour des dépenses professionnelles: loyers et travaux dans une villa à Cannes pour 108.500 euros ; voyages, frais de restauration et d'hôtellerie de luxe pour 105.700 euros, frais liés à une activité de "loisirs photographiques" pour 170.000 euros...

Une série de dépenses, au sein également d'une autre société suisse et d'une société civile immobilière, sont concernées.

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