Casse de la Brink's à Toulouse : l'ex-punk Gilles Bertin face aux juges 30 ans après

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Par AFP - Toulouse
Publié le 06 juin 2018 - 12:21
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Gilles Bertin, braqueur de la Brink's en avril 1988, passe le contrôle de sécurité à l'entrée du tribunal de Toulouse, le 6 juin 2018
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© REMY GABALDA / AFP
Gilles Bertin, braqueur de la Brink's en avril 1988, passe le contrôle de sécurité à l'entrée du tribunal de Toulouse, le 6 juin 2018
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Le procès de Gilles Bertin, braqueur de la Brink's en avril 1988, qui a passé 28 ans en cavale avant de se rendre, s'est ouvert mercredi à Toulouse devant les assises de la Haute-Garonne.

Quatre femmes et trois hommes, ont été tirés au sort pour être les jurés (dont un suppléant) pour ce procès qui a lieu 30 ans après ce vol, lequel avait rapporté 11.751.316 francs (1,79 ME) dans le dépôt toulousain de l'entreprise de transport de fonds.

Jean et chemise grise, cheveux clairs et frisés, Bertin est arrivé libre à l'audience. Il s'est refusé à toutes déclarations et est apparu nerveux sur le banc pendant la lecture de l'ordonnance de mise en accusation.

L'ancien chanteur punk du groupe Camera Silens, concurrent à l'époque sur la scène bordelaise de Noir Désir de Bertrand Cantat, encourt 20 ans de réclusion criminelle pour ce braquage commis avec une dizaine d'amis musiciens. Il avait écopé par défaut de 10 ans de réclusion criminelle en 2004.

Les faits remontent au 27 avril 1988, sous fond de drogue, de crainte du sida et d'une envie de brûler la vie. Les braqueurs bien préparés avaient dans un premier temps enlevé et séquestré deux responsables et leur épouse pour se faire ouvrir les locaux. Ils avaient ensuite vidé la chambre forte.

Peu de témoins sont prévus pour ce nouveau procès, si ce n'est une enquêtrice de personnalité et Cecilia, la compagne espagnole de Bertin. Il l'a rencontrée dans les années 1990, en cours de sa cavale, et elle a toujours milité pour qu'il vienne solder ses comptes.

"J'ai toujours voulu qu'il se rende. Souvent cela n'a pas été possible. Maintenant je le soutiens", a expliqué cette femme à l'AFP.

C'est la venue de son petit garçon, qui a sept ans maintenant, qui l'a poussé à se rendre le 17 novembre 2016. A revenir en France après avoir vécu longtemps en Espagne, notamment à Barcelone, et quelques temps au Portugal.

Le verdict est attendu en fin d'après-midi ou dans la soirée.

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