Code du Travail : concerts de casseroles de militants LFI dans toute la France
Des concerts de casseroles, signes de protestation contre la politique sociale du gouvernement et sa réforme du Code du travail, ont retenti samedi dans plusieurs villes de France à l'appel de La France insoumise, ont observé des journalistes de l'AFP.
A Grenoble, une vingtaine de militants LFI ont déambulé dans le centre-ville en tapant sur des casseroles et répondant à un appel lancé le 23 septembre par Jean-Luc Mélenchon, après une manifestation contre la réforme du Code du travail à Paris.
"On est partis de la fontaine des Trois ordres, lieu symbolique de la pré-Révolution à Grenoble. On a un président qui se réclame de Jupiter, on voulait lui faire un rappel de l'Histoire: avec ses ordonnances, on tue un siècle de combats pour les droits sociaux", a dit Emilie Marche, conseillère régionale LFI de 32 ans.
A Marseille, où se trouve la circonscription de Jean-Luc Mélenchon, une centaine de personnes se sont rassemblées dans le centre-ville, non loin du siège local du Medef. Le "but c’est pas de taper sur des casseroles, c’est de faire aussi de l’éducation populaire. C’est de montrer ce qu’il y a derrière les beaux mots du gouvernement", a déclaré Karim Khelfaoui, organisateur de cet événement.
Christophe, fonctionnaire, a estimé que les ordonnances signaient "la fin du CDI". "On va être corvéables à merci, et il suffira que le patron dise: +ta mission est terminée, et tu t’arrêtes de travailler+".
A Lille, le député Ugo Bernalicis est venu avec une cinquantaine de militants. "On est là pour se faire entendre d'une autre manière car on a l'impression qu'on n'est pas écoutés par le gouvernement", a expliqué Julien, un quadragénaire.
A Rennes, ils étaient 35, à Bordeaux une trentaine, à Toulouse une vingtaine et sept à Strasbourg.
D'autres manifestations étaient prévues à Pau, Dax, Limoges, Niort, La Rochelle, Agen, ou encore Angoulême. Des députés LFI ont également partagé des images de mouvements dans d'autres villes, comme Caen.
A Paris, une dizaine de personnes ont fait sonner leurs casseroles devant l'Assemblée nationale, avant qu'un gendarme ne leur demande rapidement de s'éloigner.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.