Commando de Notre-Dame : 25 et 30 ans de réclusion requis contre les deux principales accusées

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Par AFP - Paris
Publié le 10 octobre 2019 - 19:32
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Le palais de justice de Paris où se déroule jusqu'au 11 octobre 2019 le procès de cinq femmes jihadistes présumées
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© Philippe LOPEZ / AFP/Archives
Croquis d'audience montrant Inès Madani, Ornella Gilligmann et Sarah Hervouet le 23 septembre 2019 à Paris
© Philippe LOPEZ / AFP/Archives

Des peines de 25 et 30 ans de réclusion criminelle ont été requises jeudi respectivement contre Ornella Gilligmann et Inès Madani, jugées devant la cour d'assises spéciale de Paris pour l'attentat raté près de Notre-Dame en septembre 2016.

Ces deux femmes et leurs deux co-accusées "sont devenues le visage du jihad au féminin", a déclaré l'avocate générale. Elles ont été "le bras armé" du groupe Etat islamique et ont montré "une détermination sans faille", a poursuivi la magistrate, qui ne souhaite pas que son nom soit dévoilé.

Les peines de réclusion requises contre Inès Madani et Ornella Gilligmann sont assorties d'une période de sûreté des deux tiers.

"Le seul élément" qui a conduit le parquet à ne pas requérir la réclusion criminelle à perpétuité contre Inès Madani "est son âge au moment des faits", a expliqué l'avocat général Jean-Michel Bourlès, dans ce réquisitoire à deux voix. Inès Madani avait 19 ans en septembre 2016.

"Je ne peux pas ne pas avoir d'espoir en l'être humain et Inès Madani doit (...) savoir que la société croit qu'elle est capable d'évoluer", a ajouté le magistrat.

Le parquet général a requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle assortie d'une période de sûreté des deux tiers contre Sarah Hervouët, qui avait porté un coup de couteau à un policier de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) le 8 septembre 2016.

"Le sang a coulé dans ce dossier et c'est Sarah Hervouët qui en est l'auteur", a expliqué l'avocate générale. "Nous ne pouvons pas faire des paris beaucoup trop risqués. La preuve du désengagement (de l'islam radical), c'est à Sarah Hervouët de l'apporter".

Une peine de 20 ans de réclusion assortie d'une période de sûreté des deux tiers a également été requise contre Amel Sakaou, qui avait hébergé Inès Madani et Sarah Hervouët chez elle, à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) peu après l'échec de leur tentative d'attentat à la voiture piégée près de Notre-Dame.

Toutes les trois avaient été interpellées alors qu'elles préparaient une attaque.

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