Echec des négociations sur la réforme de l'assurance chômage
Les organisations syndicales et patronales ont annoncé avoir échoué mercredi à se mettre d'accord sur la réforme de l'assurance chômage voulue par l'exécutif, qui va en conséquence reprendre la main.
"Nous faisons le constat que nous ne pouvons trouver aujourd'hui suffisamment de points de convergence", a déclaré le négociateur du Medef Hubert Mongon.
"La négociation est terminée", a renchéri Denis Gravouil (CGT), qui a précisé d'entrée en séance qu'ils allaient à l'échec, tout s'étant cristallisé sur le bonus-malus.
La CFDT, par la voix de Marylise Léon, s'est dit "inquiète pour les demandeurs d'emploi car le gouvernement reprend la main".
"Aujourd'hui, c'est un échec car le patronat n'a pas su proposer des choses à la hauteur des enjeux", a-t-elle dit, qualifiant ce jour de "tournant indéniable dans le paritarisme".
"Le gouvernement a une part de responsabilité avec sa lettre de cadrage pour être presque sûr de ne pas arriver à un accord", a déploré FO. "On aura en fait jamais négocié" tout au long de ce cycle, a aussi déploré Jean-François Foucard (CFE-CGC).
Le gouvernement, qui demandait entre 1 et 1,3 milliard d'euros d'économies annuelles sur trois ans, va maintenant reprendre la main. Les syndicats FO et CDFT, mais aussi le Medef, sont désormais demandeurs d'une réunion tripartite avec l'Etat.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.